À la découverte des voitures américaines à Orléans

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De l’autre côté de l’Atlantique, on a une vision de l’automobile aux antipodes des standards européens. Les routes sont larges et les axes s’étendent à perte de vue. Ajouté à cela, on cultive une tradition pour les grosses cylindrées et dont la cavalerie débordante est devenue monnaie courante. Importés sur le vieux continent, ces muscle cars et stars des séries et films du pays de l’Oncle Sam font la passion des Orléanais. Rencontre.

Chevrolet Chevelle SS l’archétype des muscle car

Sébastien est l’heureux propriétaire de cette magnifique Chevrolet Chevelle SS de 1971. De par son caractère et sa ligne typique, l’américaine s’impose en patronne dans le clan des muscle cars.

En 1964, la Chevrolet Chevelle se place comme un modèle intermédiaire entre la Nova et la Impala. Le lancement d’une version Super Sport dès sa première année de sortie symbolise l’entrée de la marque dans la course aux grosses cylindrées. Après des débuts modestes, la Chevelle SS reçoit, en 1970, le fameux LS6 454 ci de 450 ch, le moteur le plus puissant de l’histoire des muscle cars. Aujourd’hui, elle est l’une des autos les plus emblématiques de cette époque aux moulins surdimensionnés.

Une bête difficile à dompter

Celle de Sébastien dispose du coupleux V8 à carburateur quatre corps de 270 ch. « Je voulais absolument ce modèle avec les bandes noires sur le capot et les phares ronds à l’arrière. Les Chevelle offraient de multiples options de personnalisation. Moi, j’ai décidé de la restaurer conforme à l’origine. Si l’on veut une voiture qui tient la route, il faut oublier les américaines ! C’est une auto plaisir destinée à la balade tout en profitant du caractère de son V8 », détaille l’Orléanais.

Chrysler LeBaron née pour voyager

Lancée fin 1986, la 3ème génération de Chrysler LeBaron débarque en Europe avec l’identité typique du pays de l’Oncle Sam. Dylan, propriétaire d’une version coupé, dévoile les subtilités de ce modèle si particulier. LeBaron. Un nom si exotique et français à la fois, naturellement empreint d’une certaine noblesse. Et pour cause ! Cette dénomination fait honneur à l’un des carrossiers de renom de voitures haut de gamme des années 1920 et 1930. Alors président directeur général de Chrysler, Lee Iacocca décide de réintroduire ce patronyme en 1977 et d’en faire lui-même la promotion à la télévision et dans la presse.

Une américaine très américaine

« Elle fait très américaine dans son style avec son long capot, ses phares carrés à l’arrière et son véritable salon intérieur ultra confortable et suréquipé. Malgré sa puissance convenable, sa boîte auto de conception archaïque nuit à son dynamisme. Elle est clairement faite pour la balade sur de grandes lignes droites coude à la fenêtre. En revanche, elle souffre de légers problèmes électriques. Il ne faut jamais oublier ses pinces ! ». Restaurée dans les ateliers Classicar, sa majesté est ensuite passée chez Cklean Auto 45 pour un poli-lustrage complet.

Ford Mustang 1966 naissance d’une icône

Il est des autos qui, ayant marqué leur époque, traversent les âges et deviennent iconiques. La Ford Mustang première du nom est de celles-là. Philippe a fait importer la première version cabriolet de 1966. 

Nous sommes en 1964. Pour répondre aux attentes des jeunes américains issus du baby-boom, Ford lance un modèle sportif, compact et accessible dont le nom est évocateur de liberté : Mustang. Ligne détonante, chrome à profusion, moteur qui gargouille et une flopée d’options de personnalisation, la couverture médiatique est exceptionnelle et l’auto fait un carton dès sa sortie. 22 000 exemplaires sont vendus le premier jour de sa commercialisation, ce qui en fait le lancement le plus réussi de l’histoire de l’automobile.

La pony car qui a tout d’une grande

Sa renommée traverse l’Atlantique et la Mustang devient rapidement l’américaine la plus connue du grand public. « Je rêvais de cette voiture depuis mon enfance mais ce n’est qu’en mars 2020 que j’ai enfin pu me l’offrir. Celle-ci est dans son jus et c’est ce qui fait son charme. Elle est arrivée directement des USA par bateau et on me l’a livré la veille du confinement. Un moment inoubliable », se souvient l’Orléanais. La pony car est ensuite passée dans les ateliers Classicar, à Fleury-les-Aubrais, pour une révision complète. Pour une sensation unique de liberté, Philippe propose sa mythique Mustang à la location dans le cadre d’événements privés.

Philippe Venon // 06 08 05 04 12 // www.vps-location.fr

Ford Crown Victoria la plus célèbre des voitures de police américaines

La Ford Crown Victoria est la référence des voitures de police du pays de l’Oncle Sam. À Orléans, Douchko et Harris ont directement importé deux modèles des États-Unis.


L’histoire de cette voiture emblématique de la police américaine remonte à 1955 avec le lancement de la première Ford Fairlane Crown Victoria destinée à une utilisation civile. Le modèle évolue ensuite en Ford LTD Crown Victoria avant de devenir Crown Victoria en 1992 et de remporter l’appel d’offre alors lancé par le responsable de la police américaine. Fabriquée jusqu’en 2011, avant que Chevrolet reprenne le contrat avec sa Caprice, la Crown Victoria est devenue une véritable star aux États- Unis et en Europe grâce à ses rôles dans de nombreux films et séries TV.

Née pour intercepter

Les versions Police Interceptor affichaient plus de couple pour rester dans le sillage des fugitifs. « Elle était intrinsèque- ment façonnée pour une utilisation police », déclare Douchko, propriétaire. « Je j’ai achetée neuve 15 000€ en 2010 et l’ai fait importer en ayant pour projet de la sticker et de l’équiper à l’effigie des voitures de police de la sérieNew York 911 dont je suis fan ». Numéro de matricule, pare-buffle spécifique à la police de New York, rampe de gyrophares, radio, haut-parleur… tout y est. À tel point que la police française l’interpelle parfois. « Cela se passe toujours bien avec eux car ils sont tout aussi fans que moi », évoque-t-il.

Quand la Crown Victoria de Santa-Monica débarque à Orléans

Si les modèles vendus au grand public ont été dépouillés de tout décalque et appareillage de police, cela n’a pas empêché Harris de rééquiper la sienne, qu’il a achetée sur ebay en 2019. « Elle a servi dans la police de Santa-Monica en Californie en tant que véhicule full black du SWAT ou du FBI », explique-t-il. « Souvent, les gens m’arrêtent pour prendre des photos. Depuis deux ans, j’écume les sites et Google Map afin de retrouver des images d’elle dans les rues de la ville californienne. Je veux qu’elle retrouve les caractéristiques et équipements de l’époque où elle était en service ».

Plymouth Special DeLuxe l’élégance à l’américaine

Alain est tombé sous le charme de cette sublime Plymouth Special DeLuxe cabriolet de 1947. L’américaine s’est long- temps fait désirer avant d’arriver dans la cité johannique.

Branche de véhicules populaires du groupe Chrysler, la marque Plymouth connaît ses heures de gloire entre 1940 et 1960. En 1933, le constructeur lance son modèle haut de gamme DeLuxe, lequel sera décliné en une version plus luxueuse à partir de 1941. La Special DeLuxe est animée par un six cylindres en ligne de 3 569 cm3 développant un peu moins de 95 ch.

Quelle aventure !

Alain a longtemps rêvé de voir dormir sa belle Plymouth dans son garage. L’Orléanais a attendu l’arrivée de l’américaine pendant plus de six mois. « Je me suis rendu le 1er juillet 2017 chez le vendeur. J’ai immédiatement eu le coup de foudre sans toutefois l’essayer car elle n’avait pas de batterie ni de freins. Mais j’avais confiance alors j’ai signé un chèque de plus de la moitié de sa valeur pour la réserver. Plusieurs mois ont passé sans que j’ai de nouvelles. J’ai finalement réussi à obtenir de l’ancien propriétaire qu’il me la livre le 9 janvier 2018, le jour de mon anniversaire. Un moment inoubliable », se souvient-il.

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