ANNÉES 1980
LA RENAISSANCE RENNAISE
Les années 1980 sont celles d’un nouveau souffle en France, Rennes n’y échappe
pas.
Devenue laboratoire du socialisme français sous l’impulsion d’Edmond Hervé, Rennes mise sur la culture et les technologies. Et se transforme ! Le centre-ville est piétonnisé, les colombages des façades de nouveau exposés, la ville se dote d’une ceinture verte, la technopole Rennes Atalante est créée. La vie rennaise est frémissante. Le Stade Rennais vient d’être sauvé de la disparition, il retrouve la Division 1 et voit son Parc des Sports se moderniser. Au même moment, Rennes est le théâtre d’une révolution.
Capitale du rock ANNÉES 1980
La ville est emportée par la vague punk et new wave, facilitée par la proximité de Londres offerte par l’arrivée du ferry quelques années auparavant et plaçant la capitale anglaise plus proche que Paris. La capitale bretonne devient l’épicentre d’une révolution musicale qui voit émerger Étienne Daho, Marquis de Sade, Ubik Les Nus, et autre Complot Bronswick. Profitant d’une vie culturelle bouillonnante, ils se croisent à la MJC La Paillette, à l’Espace, la boite aux néons et lasers ou au Paradize, l’antre du punk, enregistrent pour certains au Studio DB de Melesse, se produisent aux Trans Musicales, festival créé en 1979 qui leur sert de tremplin en même temps qu’il décolle.
C’est dans ce paysage que Kalashnikov, un groupe formé par des lycéens de Lamballe et emmené par Dominique Garreau dit Dominic Sonic, bouscule l’ordre établi, que Daniel Chevenez, chanteur d’Opéra Dissidence croise Muriel Moreno avec qui il forme Niagara. C’est ici qu’apparait Evening Legions dont le bassiste se nomme Pascal Obispo. Le son rennais s’impose puis s’exporte, quitte la capitale du rock pour conquérir Paris. Et marque l’histoire musicale française.