DOSSIER AU MANS
Au Mans, les voitures plus dingues !
PORSCHE 911 GT3 RS
« Son comportement est impérial »
Dès sa sortie, la 911 GT3 RS de dernière génération a tapé dans l’œil de Donovan, gérant de Le Mans Auto Racing, qu’il met au service de son entreprise en tant que véhicule vitrine disposant de « tout notre savoir faire en protection de carrosserie. Elle est également l’une des premières GT3 RS de cette génération à bénéficier d’un échappement Akrapovic ». Cette bête de circuit attire l’œil autant que les oreilles qui se dressent à chaque accélération. « Elle ne sert à rien sur route ouverte, à part pour arriver sur le circuit par elle-même. Elle n’est pas faite pour, elle est inconfortable, tant d’un point de vue acoustique que du confort tout court ! » mais cela la rend presque jouissive sur circuit. « Pour moi, elle ne sert qu’à ça. C’est son terrain de jeu. C’est là qu’elle procure le plus de sensations : vitesse, accélérations, courbe, son comportement est impérial ».
Les (386 kW)
vous catapultent de 0 à 100 km/h en 3,2 secondes
MATRA BAGHEERA S
française cinquantenaire
Il n’y a pas que la couleur de cette voiture qui est originale, elle l’est dans son entièreté ! « C’est l’une des premières Matra Bagheera S », explique son propriétaire. Un suffixe qui cache le moteur Talbot doté de carburateurs double corps difficiles à régler. Comme toutes les Matra, son moteur est placé en position centrale
arrière, entre l’habitacle et l’essieu arrière. Un habitacle respirant l’originalité avec non pas deux mais bien trois assises. « C’était une idée de Philippe Guédon, son créateur, après être revenu d’un voyage aux États-Unis, il trouvait l’idée d’un habitacle à trois places de front originale et l’a appliquée à une sportive française », raconte son propriétaire.
LAMBORGHINI GALLARDO
Difficile de rester insensible devant une voiture italienne. Pour Popeye, la Gallardo était avant tout un rêve de gosse… devenu une réalité d’adulte « malgré son âge (20 ans) elle n’a pas pris une ride, elle est toujours aussi futuriste ». Passionné pur et dur, Popeye n’hésite pas à sortir sa belle pour la faire danser au gré des virages pour
dessiner des sourires sur les visages des enfants (petits et grands) croisés dans les villes et les villages. Pour lui, « la passion, ça se partage ». Il n’est donc pas rare de le croiser avec sa belle italienne dans les différents rassemblements de Sarthe pour partager sa passion et faire chanter les 10 cylindres de sa Lamborghini qu’il apprécie toujours autant depuis son achat.
« Malgré son âge elle n’a pas pris une ride, elle est toujours aussi futuriste »
FERRARI F43
Elle ne les fait pas mais elle les a, la Ferrari F430 fête cette année ses 20 ans. Deux décennies et pas une ride, ni à l’extérieur ni en performances. « Elle est vive », nous raconte son heureux propriétaire. Et vivante aussi. Il suffit d’appuyer sur le bouton rouge pour que le moteur se réveille. Ce V8 atmosphérique de 4,3 litres joue une tonalité très aigue. « Il n’y a que Ferrari pour concevoir de tels blocs. Elle monte si facilement vers la zone rouge, tout comme la vitesse d’ailleurs » . C’est le propre de ces voitures : veiller à ne pas dépasser la vitesse limitée. « Je ne suis pas pilote. Je sais conduire, mais je sais que je suis incapable de la mener au rythme qu’elle peut suivre. Quand on la conduit avec humilité, il n’y a pas de problème. Même à basse vitesse, elle est excitante ».
ASTON MARTIN DBS 2008
Chaque fois qu’il voit son Aston Martin DBS, son propriétaire se sent chanceux. « Elle est sublime, elle n’a pas vieilli, elle incarne le terme d’élégance, cet équilibre entre la volonté de faire beau et de ne pas trop en faire ». Un équilibre qui se retrouve partout, de sa quête de sportivité à son dynamisme. « Son dessin est à tomber, elle est agressive sans tomber dans la surenchère de bestialité ». Un modèle du genre, de même que son moteur. C’est le V12 5,9 litres d’Aston Martin de 510 chevaux mais contrairement à la concurrence de l’époque, il était plus rond, plus feutré dans sa sonorité, pas aigu. Finalement, plus élégant là aussi. Un charme qui se poursuit dans sa cérémonie de réveil. On ouvre la porte légèrement en hauteur, on insère la clef en cristal dans son écrin et le V12 s’’ébroue…
CHEVROLET CORVETTE C7
StingRay Black Edition
La France a ses citadines, la Grande-Bretagne ses roadsters, l’Amérique ses grosses voitures à moteur avant. Pour son propriétaire, la C7 est la dernière vraie Corvette, à la fois un investissement et un hymne à la passion automobile à l’américaine. D’ailleurs, ce n’est pas une C7 classique mais une Black Edition dont les seuls éléments colorés sont les entourages de jantes, les étriers et les ceintures, en rouge. En rouge et noir donc, cette Corvette exile sa peur en France avec son V8 tonitruant à l’avant. Un bon vieux bloc américain de 6,2 litres, puissant. « 460 chevaux aux roues arrière, il faut veiller à ne pas déconnecter les aides ! », plaisante le propriétaire. En effet, si elle se veut la plus européenne des américaines, elle a été en partie développée en Europe. Ses larges pneus arrière ne préviennent guère et la moindre goutte de pluie, la conduite exige un œuf sous le pied.
MORGAN 4/4
« Sa faible largeur fait sourire, tout autant que son apparence séduisante.»
On ne dirait pas, mais ce modèle-ci célèbre ses 40 années d’existence. C’est une 4/4, le modèle emblématique de Morgan, doté d’un 4 cylindres, « le 1,6 litre de la Ford Escort XR3 », précise son propriétaire touche-à-tout. Sa faible largeur fait sourire, tout autant que son apparence séduisante. « Quand je suis allé la voir, je suis passé sous la voiture pour vérifier son état », et ce dernier de tordre le cou à une idée reçue « le cadre du châssis est bien en bois, mais le reste est en métal ». Presque parfaite, la peinture a été refaite tout comme le tableau de bord. Un plaisir à voir, à entendre et à conduire surtout depuis l’installation d’une direction assistée.
« Durant les road trip du club Morgan, on est à la traine… les autres roulant avec les derniers modèles, plus performants »
ALPINE A106
« Une carrosserie plus légère et plus aérodynamique »
Pour Alain Royeau, Président du CAP72, la marque Alpine est comme inscrite dans son patrimoine génétique. Sa passion pour la marque dieppoise démarre très tôt et se traduit aujourd’hui par une collection dédiée à cette firme portée notamment par son premier modèle, la fameuse Alpine A106. « Elle est sortie en 1955, la mienne date de 1957 et bénéficie d’une option rare. Son 4 cylindres de 998 cm3 est associé à une boîte à 5 vitesses alors que la plupart sont à 4 rapports. C’est le tout premier modèle imaginé par Jean Rédélé. Il voulait gagner des courses mais sa Renault 4CV ne lui permettait pas de grimper sur le podium. Aussi, il a désossé sa voiture et a demandé aux spécialistes Chappe et Gessalin de concevoir une carrosserie plus légère et plus aérodynamique. Résultat, son A106 lui a permis de monter sur le podium ! » raconte Alain, incollable sur la marque et toujours aussi amoureux de sa voiture qu’il considère presque comme un être humain.