DOSSIER À ANGERS
À Angers les plus voitures les plus dingues !
La région angevine regorge de véhicules d’exception. Qu’ils soient anciens ou récents, rares voire uniques, issus de l’imaginaire d’un Angevin où venus de l’autre côté de l’océan, tous mêlent petites et grandes histoires de l’automobile. Ces trésors cachés sont avant tout les témoins privilégiés d’un patrimoine d’une infinie richesse.
LES TRÉSORS CACHÉS de Bourcier Auto Sport
Installé à Saint-Barthélemy-d’Anjou, Bourcier Auto Sport cache entre ses murs quelques joyaux rares qui cherchent encore un acquéreur. « La couleur dorée n’a été produite qu’à 3 706 exemplaires ! »
Chevrolet Corvette C3
La Corvette C3 est un modèle iconique dont les premiers modèles arrivent en 1968. Elle s’offre des lignes acérées et s’équipe d’un moteur V8 de 5,7L développant 213 ch. Au-delà de son état de fraîcheur, la rareté du modèle est liée à sa configuration esthétique. Nommée War Bonnet Yellow, la couleur dorée à l’extérieur n’a été produite qu’à 3 706 exemplaires. Associé à la couleur Saddle de l’intérieur et aux différentes options présentes, ce chiffre diminue encore.
AC Cobra MkIV Autokraft
Roadster propulsé par un V8 Ford, l’AC Cobra est un mythe sorti des usines de Carroll Shelby à partir de 1962. Ce modèle est une continuation, construit dans la même usine par Autokraft. Référencés dans le registre mondial des AC Cobra, entre 520 et 530 véhicules ont été produits au total. Le modèle présenté ici est l’un des premiers produit en 1982, année où Autokraft a obtenu la licence d’utilisation du nom AC sur sa propre Cobra. Il est propulsé par un V8 Ford 302 ci de 4 942 cm3 de 250 ch.
Maserati GranTurismo 4.2
Le long de ses 4,88m, la Maserati GranTurismo signée du maître Pininfarina a entretenu la légende d’une marque qui allie sportivité et luxe. Avec ses lignes qui mélangent agressivité et sensualité, cette GT est une sculpture roulante propulsée par un V8 4,2L de 405 ch signé Ferrari. Objet de séduction, le modèle 2008 présent chez Bourcier se distingue par le fait qu’elle est une première main qui n’affiche que 37 000km. Une rareté !
Bourcier Auto Sport
8 rue de la Chanterie à Saint-Barthélemy-d’Anjou
02 41 47 11 18
bourcierautosport.com
CLÉNET SÉRIE III
Une histoire angevine
Du garage familial à une incroyable découverte en passant par une success-story américaine, les six lettres de Clénet cachent un pan de la grande histoire de l’automobile angevine. Au début du XXe siècle, Firmin Clénet ouvre son garage dans le quartier de La Doutre. La passion automobile se transmet de père en fils et touche Alain, le petit-fils. « À 20 ans, il dessine une voiture sur le mur de sa chambre qu’il produit à partir d’une Fiat 600 et d’une Alfa Romeo Tubolare », explique Richard, son neveu.
Success-story
Grâce à la vente du véhicule, Alain Clénet s’envole pour les États-Unis. « Il voulait travailler au soleil ». Après avoir œuvré pour les trois géants puis un retour rapide en France, il revient en Californie. Nous sommes en 1975, Alain Clénet lance son premier prototype, la Clénet Série I. « Elle était basée sur un châssis de Lincoln. Il a reculé le moteur de 50 cm et fixé une carrosserie de MG Midget. C’est avec cette voiture qu’il est allé voir les banques pour se faire financer ». Le style néo-rétro séduit l’élite californienne. « Ses voitures attiraient par leur rareté, il produisait 250 exemplaires. À l’époque, une Clénet coûtait plus cher qu’une Rolls ». Le succès dure jusqu’à la Série III dont 54 exemplaires sortent d’une l’usine qui ferme en 1987. Parmi elles, la n°42 est l’objet d’une incroyable histoire.
Oubliée dans un sous-bois
Après le décès de leur père, Richard et son frère partent à la recherche de la 42. Au bout de 4 ans, Richard reçoit un message. « Une personne me demande si j’étais le fils de Philippe Clénet et me dit qu’elle a trouvé la 42. Lorsque j’ai reçu les photos, ce fut un choc ». Membre d’un groupe s’adonnant à l’exploration urbaine, l’interlocuteur était tombé sur la 42 nichée dans un sous-bois en visitant un château qu’il pensait abandonné. « On ne sait pas comment elle est arrivée là. Elle était pleine d’eau, des animaux avaient mangé une partie du réseau électrique… Depuis, je la restaure petit à petit ». Quatre ans plus tard, la Clénet Série III 42/500 roule de nouveau. Avec elle, Richard entretient le souvenir d’une histoire familiale qui a marqué celle de l’automobile angevine.
LES SPORTIVES d’Audi
Chez Audi Angers deux modèles particuliers se cachent parmi les occasions en attendant un acquéreur
Audi e-tron GT quattro
Dévoilée en 2021, cette GT 100% électrique est un objet rare. Celle qui fait son apparition dans la superproduction américaine Avengers, Endgame, s’offre une ligne ultra dessinée avec un capot dont la forme est par exemple reprise par le nouveau Q6 et est propulsée par un moteur de 350 kW développant 476 ch avec un couple de 630 nM.
RS3 Berline
Sorti en 2022, ce modèle de RS3 est appelé à devenir pièce de collection. D’une part, car les RS3 ne sont désormais plus produites, d’autre part, car cette version berline est encore moins connue. Portée par un 5 cylindres de 400 ch, la RS3 offre un compromis idéal entre sportive racée et voiture familiale.
Audi Angers – Avenir Automobiles
12 rue Amédée Gordini à Beaucouzé
02 41 74 12 12
audi-angers.fr
LA STUDEBAKER de Gérard Chapuis
Produites jusqu’en 1966, les Studebaker sont plus que vivantes, portées par des passionnés qui ne cessent de restaurer des modèles parfois uniques.
En 1902, l’entreprise familiale Studebaker se lance dans l’automobile en produisant son premier véhicule, une voiture électrique. Débutent alors près de six décennies de production de diverses autos depuis South Bend dans l’Indiana, puis à Hamilton en Ontario jusqu’en 1966, année de l’arrêt des productions. Président de l’Amicale Studebaker, Gérard Chapuis vit quant à lui une histoire passionnée avec la marque depuis la plus tendre enfance. « Mon père a acheté une Studebaker d’occasion quand j’avais 13 ans. C’est aussi dans cette voiture que je me suis marié ».
Modèle unique « 10 000 combinaisons possibles ! »
À la tête d’un club qui réunit des passionnés français et européens et qui a notamment constitué une incroyable banque de pièces détachées. « Nous entreposons près de 10t de pièces, on n’a jamais buté sur la moindre pièce introuvable ». Lorsqu’il restaure la voiture paternelle, Gérard, poussé par son épouse, déniche une Flight Hawk hard top de 1956 dont il ne reste qu’une dizaine d’exemplaires au monde sur les 560 produits à l’époque. Arrive enfin l’Avanti, sortie d’usine en 1962 avec laquelle il parcourt désormais l’Europe. « À l’époque, on pouvait notamment choisir parmi plusieurs moteurs, plusieurs boîtes de vitesse et diverses options. Il y avait environ 10 000 combinaisons possibles, seulement environ 4 647 ont été produites. C’est pour cela qu’il est peu courant d’en croiser deux identiques. Des Studebaker comme la mienne, il n’y en a eu qu’une ».
Amicale Studebaker
https://www.amicalestudebaker.fr/
AMÉRICAINES du Maine-et-Loire
Parmi les membres de l’association des Américaines du Maine-et Loire, certains possèdent des modèles rares voire uniques.
La Ford Mustang de Romuald
« J’ai choisi cette Mustang 1967-68 en étant guidé par l’esthétique, séduit par les feux concaves à l’arrière. Les options font la rareté des Mustang. Pour celle-ci, les ceintures, l’autoradio, la console de plafond et de plancher, le toit vinyle notamment font que sur les plus de 300 000 versions produites cette année-là, seulement 6 ont eu cette configuration ».
La T-Bird de Pascal
« Je cherchais une voiture iconique de la voiture américaine où l’on sente l’optimisme de l’après-guerre. Cette T-Bird de 1957 est sans doute la plus aboutie en terme d’esthétique et d’équipement et se conduit facilement. C’est une voiture qui appelle les grands espaces. Il n’y en a qu’une cinquantaine en France, toutes versions confondues ».
La Corvette de Stéphane
« C’est une voiture extraordinaire avec une sonorité particulière et un moteur sportif. Il n’y a eu que 6 337 exemplaires produits en 1957. Parmi ceux-ci, seulement 7 ont ce code couleur. Alors que les Corvette ont majoritairement un double phare à l’avant, celle-ci n’en a qu’un simple. Ces modèles-là, on n’en croise pas alors que celles qui ont le double phare, il doit y en avoir une trentaine en France »
Le Truck GMC Astro d’Éric
« Le Truck GMC Astro a été produit de 1968 à 1987. Dans les années 1980, je travaillais en Italie et j’ai passé quatre jours en douane avec un autre propriétaire comme moi. Ce Truck est arrivé en France en 1981 et a travaillé pendant 12 ans. Sa restauration est quasiment terminée, cela fait 14 ans que je l’ai débutée. Des Truck GMC comme celui-ci, il n’y en a que deux qui roulent en France ».
Américaines du Maine-et-Loire
americainesml.wixsite.com/aml49
Instagram : americainesdumaineetloire