Erwan Barreau, Mécanicien de course au plus haut niveau du sport mondial

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Chef de voiture de la n°1 de Rebellion Racing aux dernières 24 Heures du Mans, Erwan Barreau, originaire de Saint-Macaire-en-Mauges, a été l’un des artisans des très bons résultats du team au championnat du monde d’endurance. Il nous dévoile son parcours et ses projets.

Comment vous-est venu le goût de la compétition automobile ?
Tout gamin, je devais avoir 6 ans, mon père a commencé à m’emmener sur les circuits. C’est longtemps resté dans un coin de ma tête. Un peu plus tard, je me suis orienté vers la mécanique. J’ai fait un BTS Moteur à combustion interne à La Joliverie. C’est là que j’ai eu la chance de participer au projet Microjoule puis d’intégrer l’association « La Joliverie dans la course » avec qui nous faisions rouler une Formule Campus en coupe de France des slaloms. C’est ce qui m’a mis le pied à l’étrier.

Comment s’est déroulé votre parcours professionnel ?
Lors de ma licence pro, au Mans, orientée Recherche et développement des véhicules de compétition, j’ai fait 8 mois de stage chez Larbre Compétition, au Val de Vienne, où j’ai travaillé sur le championnat de France GT et le championnat du monde GT. À partir de 2009, chez OAK Racing, j’ai travaillé sur les protos Pescarolo, le démarrage du team en LMP1 au Mans, en 2011, puis j’ai participé au développement de la LMP2 de OAK Racing, la Morgan. En 2013, on a décroché le titre de champion du monde d’endurance. En 2014, je suis parti aux États-Unis en tant que chef de voiture, en championnat d’endurance US. En 2015, 2016 et 2017 j’étais en LMP2 en championnat du monde puis, en 2018, j’ai intégré ESM Tequila Patron qui courait en championnat américain d’endurance.

Avant de revenir en Europe, avec succès, chez Rebellion ?
Oui, j’ai eu l’opportunité de retrouver Rebellion en mars 2019 à Sebring, d’abord en tant que mécano. Puis au Mans, en juin 2019, je faisais le lien entre les deux équipes pour tout ce qui concerne la mécanique. Cette saison, j’étais chef de voiture de la n°1. Je faisais le lien entre les ingénieurs de pistes, les mécaniciens, le chef d’atelier. J’étais en charge de l’organisation du travail sur la voiture, je fixais les objectifs en fonction du planning. Au final, on fait deuxième et quatrième au Mans, une vraie performance.

Rebellion se retire de l’endurance mondiale. Quels sont vos projets ?
J’ai envie de rester en endurance et de travailler sur des prototypes. Pourquoi pas retourner aux États-Unis… J’aime beaucoup l’ambiance qu’il y a là-bas, le côté show pour le public, la grosse baston en piste. Chaque course est magique. Il me reste quelques semaines pour me décider.

Contact : ebrone@outlook.com

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