Les femmes et l’auto : Mélissa Cottin et Hélène Gloux Rallye des Andes « le défi de toute une vie »

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Du 10 au 21 avril, Mélissa Cottin et Hélène Gloux, deux Nantaises, ont participé au Trophée Roses des Andes, un rallye en 4×4 100% féminin en Argentine. Retour sur le défi « de toute une vie ».

n7Faire un rallye. Le pari a été lancé un soir d’août 2015. Ce qui aurait pu rester une blague s’est concrétisé en moins de 7 mois grâce à une recherche de sponsors efficace. En quelques jours, un premier partenaire, MicroEJ, signait un beau chèque, décisif pour la suite… D’autres suivent et 90% du budget est bouclé en février 2016.

Début avril, après seulement un week-end de formation au pilotage, elles se sont donc envolées pour Buenos Aires, avant de rallier Salta pour prendre le départ de six jours de rallye dans les Andes. Hélène Gloux ne partait pas complètement dans l’inconnu puisqu’elle avait déjà participé au 4L Trophy dans le désert marocain et effectué plusieurs raids en famille. Pour Mélissa, en revanche, c’était le saut dans l’inconnu. « Mon expérience se résumait à la conduite de ma 205 ! », sourit-elle.

La première étape, jusqu’à Abra Pampa, les met aussitôt dans le bain. Sable, poussière et paysages à couper le souffle. « Cela a été clairement la journée la plus difficile. Se découvrir en tant que pilote et copilote, maîtriser le 4×4, suivre le road book, passer un rio au coucher du soleil avec une visibilité quasi nulle… ça fait beaucoup. Nous sommes arrivées de nuit, à 21h, exténuées », se souvient Mélissa Cottin. Le lendemain matin, mauvaise surprise. Un pneu crevé et grosse galère pour la faire réparer avant de prendre le départ. L’équipage nommé « Les Filles à l’Ouest » partira tout de même dans les temps et bouclera l’étape du jour avant la tombée de la nuit. « Pour nous, c’était hyper important d’arriver de jour pour faire les vérifications et installer notre campement. La nuit, il faisait très froid. La tente a même gelé !!! », raconte le duo.

Leur meilleur souvenir restera sans aucun doute l’étape marathon de 48h, en totale autonomie avec un bivouac à 3900 mètres d’altitude. « Les paysages étaient incroyables. Par moment, on avait l’impression d’être sur Mars. La soirée qui a suivi, avec les autres équipages, était surréaliste. Dans le petit village de Santa Rosa de los Pastos, l’ambulance a allumé les gyrophares, nous avons mis de la musique et chanté », se souviennent-elles.

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