Rencontrer Hans Kühl, c’est plonger au cœur de l’histoire d’une passion qui a marqué celle de l’endurance.
En 1960, mon frère aîné avait acheté une BMW 315 de 1935. On l’a retapée profitant des ateliers de l’usine dont mon père était le directeur. À treize ans, Hans Kühl plonge alors dans une passion qui dictera sa vie, l’automobile. Après des études d’ingénieur puis un doctorat, refusant de travailler chez Mercedes, il rejoint son épouse à Rennes.
Il y crée Moto Shop 35, enseigne mythique qui, après seulement quelques mois d’existence devient concessionnaire Kawasaki avant ensuite de se faire un nom en enduro.
Pour Hans, l’enduro démarre en tant que pilote, puis comme préparateur. De Ploubalay en passant par Saint-Thurial, les motos préparées par Hans Kühl se font une renommée en tout terrain avant de se frotter à la piste des 24H du Mans de 1991.
« Sans une panne d’essence, la 750 aurait terminé 15ème. On aurait ainsi pris un point au championnat du monde. On s’est dit qu’on n’était pas si mauvais et que l’on devait continuer ! ». La moto verte devient une habituée du Mans, du Bol d’Or, terminant 3ème en 1993 et en 1995 avec un podium conservé pour moins d’une seconde. « J’étais allé me cacher loin des stands ». Un regret ?
« Ne pas être monté sur le podium au Mans. On a été souvent proches, mais il nous a toujours échappé ».
Passionné depuis toujours
L’histoire s’écrit ainsi sur plus d’une décennie jusqu’au départ de Hans de Moto Shop 35. Elle se poursuit alors sur les Classics, Hans finançant la participation de ses motos, notamment la Z1R de 1978 ou la Z1000J, la seule à pouvoir se dire championne d’Europe. Si le sang de Hans reste vert, sa première passion n’est jamais loin. En témoignent sa Mercedes de 1978 et la M3 Tour de Corse de 1987. Un hommage à BMW, la marque avec laquelle tout avait commencé.