Conseillère Commerciale MINI à Saint-Herblain, Clémence Peuvrel évoque son parcours et l’évolution de la condition des femmes dans l’automobile.
Si Clémence Peuvrel a un temps rêvé d’être coiffeuse, elle a rapidement choisi l’automobile. « C’était une évidence quand on baigne dans ce milieu. Mon papa était garagiste, mon frère vendeur. Aujourd’hui mon mari est chef des ventes, mes enfants veulent travailler dans l’automobile ». Au départ, Clémence a dû se battre pour se faire une place. « Papa ne voulait pas, il me disait qu’une femme méritait mieux que l’automobile. Il a fallu taper du poing sur la table avec maman pour le convaincre. Il faut dire que j’ai débuté il y a 18 ans et, à l’époque, ça pouvait être compliqué d’être une femme dans ce métier. Mon papa voyait comment elles étaient peu considérées et il n’avait pas envie que sa fille subisse cela ».
LES TEMPS ONT CHANGÉ
Clémence s’impose et a depuis vu les obstacles disparaître. « Il ne faut pas généraliser. Ce n’est pas une
question de monde de l’automobile, ce monde-là n’est pas un monde de méchants, c’est avant tout une affaire de personnes, de génération. Autrefois, il fallait se faire respecter pour s’acheter la paix, mais tout a changé. Les jeunes ne sont pas comme ça. Les mères ont bien éduqué leurs fils ». Une évolution qui a des conséquences, le nombre de femmes dans l’automobile augmente. « À mes débuts chez Renault, j’avais la chance d’avoir le chef des ventes qui recrutait le plus de femmes en France. Sur une équipe de 12, on était 3, c’était énorme. Aujourd’hui, on est plus nombreuses. D’autant qu’auprès de la clientèle, je pense que c’est plus simple d’être une femme. Le rapport est plus apaisé, plus simple. Quand on parle d’un client avec mon mari, je me dis qu’on n’a pas rencontré la même personne ».
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