Michel Loreille a réalisé un rêve de gosse avec cette Corvette 7,4 litres de 1972 qui s’est illustrée sur les circuits. L’organisateur du Grand Prix de Tours revient sur l’histoire de ce monstre de puissance.
Dans les années 70, Michel Loreille accompagnait son père, commissaire de piste, sur le bord des stands aux 24 Heures du Mans. « À l’époque, c’était possible », se souvient ce passionné de véhicules historiques, organisateur (entre autres) de la commémoration du Grand Prix de Tours. Une voiture l’intriguait particulièrement : la Chevrolet Corvette 7 litres. « Sa forme en bouteille de Coca et ses énormes échappements latéraux d’où sortait un bruit assourdissant souvent bien plus grave que la plupart des protos, de par sa cylindrée et sa puissance, retenaient l’attention ». La passion de Michel Loreille pour ce modèle était née.
L’aide d’Henri Greder
Sa rencontre dans les années 90 avec Henri Greder, le célèbre pilote, qui domptait à l’époque la Corvette V8 7 litres est déterminante. Michel Loreille réalise alors son rêve, avec l’aide du mécanicien d’Henri Greder : reconstruire une authentique Groupe IV. Ce modèle de 1972 se caractérise par son moteur V8 à 90° d’une cylindrée de 7 400 cm3, développant 550 ch à 6000 tr/mn et un couple de 75 mkg, le tout propulsant un engin de seulement 1312 kg. Entre 1968 et 1976, les Corvette de l’Ecurie d’Henri Greder se sont illustrées avec de belles places au scratch et des victoires en catégorie GT. Aux 24 heures du Mans 1975 la Corvette C3 7 litres a fait un adieu définitif à la compétition. Mais ce modèle continue de faire rêver et vibrer
les passionnés de mécanique d’exception.
