Les voitures cultes, du cinéma et de la télé

N’avez-vous jamais rêvé de vous installer au volant des autos mythiques de vos films et séries TV préférés ? Ces voitures qui paraissent appartenir exclusivement à la fiction ont pourtant bien été produites en série. Cet automne, votre magazine part à la rencontre de ceux qui se sont offert celle qu’ils admiraient à la TV et convoitaient tant. Voici le récit de ces Tourangeaux qui ont réalisé leur rêve.

Volkswagen Coccinelle, véritable icône du cinéma

Nous commençons notre tour des autos célèbres du cinéma avec la plus mythique d’entre elles : la Coccinelle. Fan du film Un amour de Coccinelle, Fabien est heureux au volant de sa Choupette.

Parmi les autos cultes du cinéma, celles devenues célèbres en tenant le rôle principal ne courent pas les rues ! En 1968, le film « Un amour de Coccinelle » raconte l’histoire d’un pilote automobile en perdition tentant de relancer sa carrière avec une modeste Volkswagen Coccinelle. Reconnaissable à ses bandes bleu-blanc-rouge et son numéro 53, celle qui se fait appeler Choupette fait bien plus que rouler puisqu’elle va littéralement se démener pour permettre à son pilote de renouer avec la victoire. Le succès du film est tel que les ventes de la voiture décollent. Quatre autres opus suivront jusqu’en 2004, faisant de la Coccinelle une auto connue et appréciée dans le monde entier. Quelque part en Touraine, Fabien, sellier chez Serge Sellerie Auto & Fils à Esvres-sur-Indre, a réalisé son rêve de gosse.

Son amour de Coccinelle

« C’est le film que j’ai le plus regardé étant jeune », déclare-t-il. « J’adore les voitures du cinéma mais celle-ci est pour moi la plus mythique. Il me fallait ma Choupette au garage ! ». Le Tourangeau s’est rendu jusqu’en Angleterre pour acquérir un modèle de 1962 non découvrable. « Je l’ai entièrement restauré en carrosserie, peinture, châssis et moteur avant d’adapter un toit ouvrant, comme celle du film, et d’appliquer la déco. Elle dégage instantanément un capital sympathie auprès des passants. Parfois, les gens me demandent de la faire parler mais il faut savoir qu’elle ne parle pas dans le film ! ». Choupette s’exprime seulement avec ses portières, son capot et ses feux !

Quand l’Aston Martin DB6, passe pour la voiture de James Bond

Bien que ce modèle d’Aston Martin fasse incontestablement penser à celle de James Bond, en réalité il n’en est rien. Cette DB6 est disponible en stage de conduite chez Tours Prestige Cars.

S’il est une auto popularisée par le cinéma, l’Aston Martin DB5 se classe sur le podium. Sortie des ateliers de Gaydon en 1963, la GT anglaise est rapidement devenue célèbre grâce à son apparition dans Goldfinger, le troisième volet des films James Bond, sorti en 1964. Au même titre que Sean Connery, Pierce Brosnan ou Daniel Craig, la DB5 deviendra une star et sa carrière cinématographique sera longue puisqu’elle apparaîtra dans huit longs-métrages de la saga culte. Prenant la relève en 1965, la DB6 sera souvent confondue avec sa devancière non seulement dans la rue mais aussi au cinéma !

Elle lui vole la vedette !

Michel Saint-Josse s’est fait rouler ! Dans le film Camping sorti en 2006, Gérard Lanvin interprète ce chirurgien esthétique qui croit s’offrir la voiture de James Bond après une vente aux enchères. En fait, l’acteur français, à l’instar de bon nombre de spectateurs, confond l’Aston Martin DB5 de 1964, le modèle indissociable de l’agent secret 007, avec la DB6.Et pour cause ! Si les deux modèles semblent identiques au premier regard, seul un œil d’expert permet de distinguer que le nouveau coupé est plus spacieux, qu’il s’offre des pare-chocs scindés en deux et qu’il arbore un petit becquet à l’arrière. Quoi qu’il en soit, cette DB6 de 1967 est quasiment aussi célèbre que sa devancière. « C’est une auto très rare et qui a une aura particulière puisqu’elle fait incontestablement référence à celle de James Bond. Des clients viennent du monde entier pour l’essayer. Dernièrement, j’ai reçu un appel d’Inde ! », souligne Romain, président de Tours Prestige Cars.

DeLorean DMC-12, star malgré elle

S’il est une auto culte du cinéma, c’est bien la DeLorean. Popularisée par la trilogie Retour vers le futur, cette voiture atypique fait la passion de nombreux collectionneurs, à l’image du Tourangeaux Fabrice Tillet.

« Quitte à voyager à travers le temps au volant d’une voiture, autant en choisir une qui ait de la gueule », s’exclamait Emmett Brown dans lepremier volet de la célèbre saga Retour vers le futur. Cette auto dont parle le Doc est bien évidemment la DeLorean DMC-12. À tous ceux quipensaient à un simple modèle de fiction, cette voiture a belle et bien été produite de 1981 à 1983, et ce, à environ 8 500 exemplaires.

Consécration cinématographique

Le choix de cette auto dans la trilogie américaine n’est pas dû au hasard. Présentée comme une révolution à l’époque, la DeLorean apparaît comme l’archétype de la voiture du futur avec sa carrosserie en acier inoxydable et ses portes papillon. Elle ne rencontrera pas le succès escompté faute d’une mauvaise conception, de piètres performances et d’un prix excessif. Pourtant, celle qui sera l’un des plus gros flops de l’industrie automobile deviendra une icône du cinéma grâce à son rôle de machine à voyager dans le temps dans Retour vers le futur. Personne ne se douterait qu’une voiture sans aucune considération deviendrait le symbole de toute une génération.

Nom de Zeus !

Affichée à un tarif catalogue de 25 000 dollars en 1983, la DeLorean a vu sa cote grimper en flèche ces dernières années. « Un modèle avec un historique limpide et faiblement kilométré peut avoisiner les 70 000€ », détaille Fabrice Tillet, propriétaire d’une des dernières produites en août 1982 avant la faillite de la marque en novembre de la même année. À la tête de son garage situé à Athée-sur-Cher, le Tourangeau se rendait alors en Belgique pour acheter une Corvette Stingray à un
collectionneur de voitures du cinéma lorsqu’il est tombé sur la fameuse DeLorean. « Ça a été comme une révélation pour moi. Elle n’était pas à vendre mais j’ai réussi à le convaincre. Je ne suis finalement pas reparti avec la Corvette ! », déclare-t-il. Et de poursuivre. « La plupart des gens ne pensait pas qu’il s’agissait d’un véritable modèle. Un jour, je suis resté bloqué à un carrefour pendant 1 heure. Tout le monde voulait prendre des photos. Les policiers ont dû intervenir pour que je puisse continuer ma route ! ».

Icônes des séries TV, la General Lee de Shérif, fais-moi peur

« Yeeha ! », s’exclamaient Bo et Luke Duke à chaque saut spectaculaire effectués au volant de General Lee pour tenter d’échapper au shérif. Baptisée ainsi par les protagonistes de la série en hommage au chef des armées des états confédérés pendant la guerre de Sécession, cette fameuse Dodge Charger faisait rêver par sa plastique atypique, sa résistance à toute épreuve et sa puissance pharaonique. Ses aventures rocambolesques et ses cascades en tout genre ont fortement capté l’attention de Stéphane. « J’avais 12 ans à l’époque et je m’en souviens comme si c’était hier. Contrairement aux copains qui regardaient Daisy, moi, c’était la voiture qui m’attirait. Elle était incassable ! », raconte son propriétaire.

Mon rêve est devenu réalité

L’opportunité se présenta via Michel Lamouranne, le plus grand spécialiste de la Dodge Charger en France. « J’ai vu son auto pour la première fois lors d’un rassemblement d’américaines », se souvient-il. « Ça a été une grande émotion puisqu’elle était déjà aux couleurs de General Lee. Michel m’a proposé de me la vendre. J’en prends aujourd’hui grand soin et ne saute pas au-dessus des maisons avec ! J’adore rouler à 50 km/h et écouter le glouglou de son V8 ».

Kitt de K2000

Tout le monde connaît K2000. Cette production américaine résolument culte qui met en scène David Hasselhoff traquant les criminels au volant de sa fameuse Kitt. Ce bolide ultra sophistiqué doté d’une intelligence artificielle en a fait rêver plus d’un, à commencer par Maximilien. Le Tourangeau a mis une dizaine d’années à façonner sa propre Kitt sur une base de Pontiac Firebird Trans Am, comme celle de la série. « À la base, j’étaissimplement parti sur les modifications extérieures. Mais j’ai vite craqué et me suis attelé à reproduire l’intérieur complet à l’identique », souligne-t-il.

Dans la peau de Michael Knight

Maximilien s’est créé un véritable jouet pour adulte capable d’interagir avec son pilote. « Elle est à 99% conforme à celle de la série et tous les gadgets sont fonctionnels. La plaque d’immatriculation est amovible, le scanner à l’avant émet des sons et l’ordinateur de bord intègre une multitude de réponses préenregistrées. On peut donc converser avec elle, et même avec l’extérieur au moyen du haut-parleur présent dans le pare-chocs. Un jour, je me suis fait arrêter par les gendarmes. J’ai cru à un contrôle mais ils étaient tellement émerveillés de la voir qu’ils voulaient seulement prendre des photos ! ». Son association Robins Cars Movies propose la location de véhicules célèbres du cinéma pour vos événements.