Les forces de l’ordre nous ouvrent leurs portes

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Au bord de nos routes, on les redoute. A moto, en Renault Dacia ou en voiture banalisée, les gendarmes d’Indre-et-Loire traquent sans relâche les comportements dangereux et les infractions. Pour Tours Auto-Moto, ils présentent leurs outils, dévoilent leurs équipements mais aussi leur quotidien.

Centrale nucléaire d’Avoine-Chinon

Les Dacia Duster patrouillent

Ce Dacia Duster de nouvelle génération est venu renforcer le Peloton de Surveillance et de Protection de la Gendarmerie (PSPG), chargé de la protection des installations de la centrale nucléaire.

Basée à proximité immédiate de la centrale, cette unité surentraînée, créée en 2009, intervient en cas d’incident ou d’intrusion (attaque terroriste…) sur le périmètre. Ses missions ? Une surveillance permanente du site, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, sans périodicité particulière. Le PSPG peut également prêter assistance aux unités locales environnantes de la Gendarmerie.

Six Duster

L’unité utilise ce véhicule quatre roues motrices lors de patrouilles régulières. Il est venu étoffer le parc automobile initial constitué de Citroën Berlingot. Son avantage principal est qu’il peut emprunter tous les chemins de traverse qui ne sont pas bitumés, notamment ceux qui passent au milieu des vignes. « Même si ce n’est pas le meilleur franchisseur 4×4 du marché, il convient largement à nos missions quotidiennes et il est plus adapté au niveau circulation que le Berlingot car relativement polyvalent. Son coffre permet d’emmener du matériel et il n’y a pas de risque de percer le carter d’huile lorsqu’on tombe sur un nid-de-poule car la garde au sol est beaucoup plus haute », souligne un militaire. Le périmètre de surveillance de la  entrale s’étend sur une dizaine de kilomètres. Le parc auto de la section comprend ainsi six Dacia Duster.

Brigade motorisée

La gendarmerie a choisi Yamaha

Quatre vingt-dix militaires, dont 46 motards, composent les effectifs de l’Escadron Départemental
de Sécurité Routière (EDSR).

L’Escadron Départemental de Sécurité Routière dispose de 28 motos dont d’anciens modèles de BMW de 2001, 2002 et 2003, des Yamaha 1300-FJR, deux motocross et une moto banalisée. Les dernières venues sont donc ces Tracer, arrivées lors du renouvellement national du parc en 2016. Six ont été affectées à la gendarmerie nationale en Indre-et-Loire : deux à la BMO de Tours et trois à la BMO de Chinon. La sixième est à la caserne Raby. « Par rapport aux FJR qui avaient une dizaine d’années et qui étaient d’une ancienne génération de moteur, c’est beaucoup plus moderne. Si les FJR restent de très bonnes motos avec lesquelles nous adorons rouler, les Tracer sont beaucoup plus maniables et nerveuses, avec des assistances que l’on ne trouvait pas sur les anciennes machines », souligne l’adjudant Damien Joncour de la BMO de Tours.

Les Tracer plus légères

Les militaires reconnaissent également que la conduite est plus agréable : « On est passé de 4 à 3 cylindres, c’est le compromis idéal. Et ce qui est intéressant, c’est qu’elle est légère donc plus maniable. C’est nettement plus simple pour remonter les files de véhicules. On est plus dynamique ». Ces motos, qui peuvent atteindre les 220 km/h, sont utilisées quasi quotidiennement lors des contrôles de vitesse et dans des missions de police de la route pour constater diverses infractions. Elles peuvent également servir dans le cadre d’escortes de dons d’organes ou pour encadrer des événements sportifs (Paris-Tours cycliste, Roue Tourangelle…).

Un suivi mécanique permanent

Le suivi mécanique est assuré à Saint-Cyr-sur-Loire, dans un garage mixte police-gendarmerie de la CRS 45. La réforme intervient en théorie au bout de 8 ans et de 110 000 kilomètres mais il n’est pas rare de trouver à l’EDSR des BMW de 120 000 km et de 14 ans. « Nous avons un bon suivi au niveau mécanique. Tant que ces motos ne sont pas dangereuses pour notre sécurité, elles peuvent continuer de rouler. Les BMW sont des modèles très robustes », assure le lieutenant Guenhael Lebreton, commandant en second. Ces motos sont testées au préalable par des instructeurs de la gendarmerie au Centre National de Formation à la Sécurité Routière de Fontainebleau (77).

Lutte contre les vols de voitures

La C4 contrôle toutes les plaques !

Le système de Lecture Automatisée de Plaques d’Immatriculation (LAPI) identifie les véhicules qu’il croise ou suit, de jour comme de de nuit.

Pour le PSIG de Tours, c’est l’arme imparable de la lutte contre les vols de véhicules. Redoutablement efficace, la Lecture Automatisée de Plaques d’Immatriculation (LAPI), cet oeil électronique surdoué, équipe une C4 depuis septembre 2011. Elle est en action sous le contrôle de la CNIL deux à trois fois par jour. Nous avons testé le système avec le brigadier-chef Kévin Goussot et le gendarme Patrick Manigault. « Avant de partir en service, nous téléchargeons sur une clé USB le fichier national des véhicules volés que nous installons sur notre ordinateur de bord. Ces fichiers sont mis à jour quatre fois dans la journée par le STRJD, Service Technique de Recherches Judiciaires et de Documentation qui concentre toutes les plaintes », explique ce dernier.

1 200 à 1 500 plaques lues

Grâce aux deux capteurs dissimulés à l’avant qui fonctionnent par tous les temps, de jour comme de nuit, et des deux côtés de la route, l’identification est immédiate. Une fois le terminal LAPI activé, la lecture des plaques commence. « La machine enregistre toutes les plaques sans discrimination », assure le gendarme. En moyenne, 1 200 à 1 500 plaques sont lues lors de chaque sortie sur le seul secteur de Chambray-les-Tours. A chaque plaque lue, un bip retentit, l’ordinateur produit l’image de l’immatriculation et la compare à la mémoire du Fichier des Véhicules Volés (FVV). L’écran intègre la position GPS des véhicules, publie une photo de la plaque et affiche une photo alphanumérique qui permet en cas de doute à l’opérateur de vérifier directement que ce que les yeux de l’ordinateur ont vu correspond bien à la plaque minéralogique.

Peu de vols

Tout à coup, un bip sonore plus fort que les autres se fait entendre et une voix indique : « véhicule volé à gauche ». « C’est sans doute une erreur dans le numéro de la plaque d’immatriculation, le véhicule recherché avec cette plaque-là est un Piaggio dont le propriétaire est domicilié à Marseille. Nous allons voir avec le propriétaire de cette voiture », explique le gendarme. « 85 % des cas suspects relevés concernent des usurpations de plaques ou des véhicules déjà placés sous surveillance par les douanes (trafic de drogues, etc.) Chaque alerte fait l’objet d’une fiche validée qui est transmise au CORG et au STRJD ». Les cas de vols sont peu nombreux : « Depuis le début de l’année, nous n’en avons enregistré que deux ou trois. La Touraine est une région calme. »

Casque
A compter du 22 mars 2017, le port du casque est obligatoire pour tous les cyclistes et passagers de moins de 12 ans. Le conducteur d’un véhicule à deux-roues motorisé est dans l’obligation de porter un casque homologué et correctement attaché. Dans le cas contraire, le motard ou conducteur deux roues se voit sanctionné d’une perte de 3 points sur son permis et d’une amende forfaitaire de 135 €.

Gants
La réglementation prévoit, depuis novembre 2016, que tous les conducteurs et passagers de deux-roues, motos et scooters, même de petite cylindrée, soient équipés de gants homologués. Ceux qui roulent en scooters ou moto, à trois ou quatre roues sont également concernés. Les enfants sont aussi touchés par cette mesure. Le non respect de cette réglementation entraîne une amende de 135 € et la perte d’un point sur le permis de conduire.

Permis et assurance
Le délit de conduite, en ayant fait usage d’un permis de conduire faux ou falsifié, est passible d’une peine de 5 ans d’emprisonnement, de 75 000 € d’amende et d’une confiscation obligatoire du véhicule. La conduite sans permis (la première fois) entraîne une amende forfaitaire de 800 € et une immobilisation du véhicule. En cas de récidive, le contrevenant sera condamné par le tribunal. Un défaut d’assurance (hors récidive) est sanctionné d’une amende forfaitaire de 500 €.

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