Rencontre avec Françoise Puydebois, présidente du CNPA de la Corrèze, qui revient pour nous sur la période troublée que vivent les acteurs du secteur automobile depuis de longs mois
Françoise Puydebois gère avec sa sœur Michèle le garage Puydebois créé par leur père en 1975. Titulaire d’un DUT génie mécanique, elle rejoint l’entreprise familiale en 1990 pour s’occuper de la partie commerciale. Agent Citroën depuis 11 ans, elle est depuis quelques années la présidente du CNPA, le Conseil National des Professions de l’Automobile, organisation patronale fondée en 1902 dont le rôle est de défendre les intérêts des entreprises de la distribution et des services de l’automobile en France. « Il encadre les professionnels sur des choses basiques jusqu’aux plus pointues. Cela ne s’arrête pas à moi, dès qu’il y a un souci, ils ont des interlocuteurs compétents, une animatrice qui se déplace chez les adhérents pour connaître et répondre au mieux à leurs besoins, et des juristes experts », nous explique Françoise.
Un rôle majeur
Avec 117 adhérents en Corrèze, le CNPA a joué un rôle majeur auprès des professionnels de l’automobile durant la difficile période du Covid en étant un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics. « Ils ont été très actifs, avec des mails presque tous les jours pour nous dire “On a une avancée sur ça, vous pouvez faire telle ou telle chose, sur les questions de chômage partiel notamment” ». Et de poursuivre « Ils nous tenaient informés à la moindre publication du Ministère. En matière de communication, ils ont été très proches ! » Mais le rôle du CNPA ne se limite pas aux périodes de crises. « C’est un conseil avant tout, sur toutes les questions possibles : le social, les aides gouvernementales qu’il est possible d’obtenir, mais aussi sur toute la partie administrative qu’on ne maîtrise pas toujours, les obligations du chef d’entreprise en matière d’environnement et de prévention des risques où les contraintes sont de plus en plus pesantes ».
Un solide pilier
Aujourd’hui, c’est la crise des semi-conducteurs qui touche son secteur de plein fouet et la Corrèze n’y fait pas exception. « On n’avait pas besoin de cela en plus… », déplore Françoise Puydebois. « Cela impacte les délais pour livrer les clients, il faut qu’ils soient vraiment patients ». Les ateliers doivent aussi composer avec des retards d’approvisionnement. Le marché évolue également en profondeur. « On est dans une phase où le choix des motorisations est devenu plus complexe pour le client, les interrogations sont plus nombreuses ainsi que les discussions pour évaluer ses besoins ». De même, les acteurs locaux constatent depuis 4/5 ans qu’il n’y a plus de règles dans la vente. « Avant, on pouvait se dire qu’à telle période, ça allait mieux fonctionner mais maintenant, c’est très aléatoire! » Cette passionnée de rugby sait ce que jouer en équipe veut dire ! Avec le CNPA, les acteurs du secteur peuvent compter sur un solide pilier dont Françoise Puydebois résume parfaitement la mission : « Avec le CNPA, on n’est pas seul ».
