Jeune Lillois désargenté, il croyait faire une bonne affaire, permis en poche, lors de l’achat de sa première voiture pour ses 18 ans, une mini 850, achetée pas très cher en 1995 : « Mais le contrôle technique a révélé qu’il y avait pas mal de boulot », glisse Johann Thirion. Ce modèle de 1977, quoique roulant, lui vaudra de lourds travaux entre les freins à revoir et un châssis touché par la corrosion : « Le plancher, c’est la maladie des MINI », ajoute Johann. « A l’époque, je n’y connaissais rien. Je me suis aidé des garagistes locaux et de quelques amis pour les premiers travaux ».
Il circulera avec cette voiture pendant plusieurs années avant de la vendre et de passer ensuite à un véhicule lambda « histoire de faire des distances plus importantes ». Mais il y a trois ans, il a replongé avec l’acquisition d’une MINI Cooper 1000 de 1969 nantie d’un vrai pedigree. « Son premier propriétaire l’avait achetée pour faire de la compétition. Elle a roulé pendant une dizaine d’années en Groupe 2 rallye, avec un moteur 998, et a obtenu un beau palmarès. Je suis nostalgique de ce modèle qui incarne l’insouciance et la liberté perdue de ma jeunesse », glisse-t-il.
La restauration a consisté à retrouver la couleur d’origine, blanche, cachée sous quatre couches épaisses de peinture grâce à un décapage intégral. Hormis le moteur, tout a été refait à neuf, dont la partie électrique assurée par MINI Story (Poitiers). Il l’aligne dans les sorties et les rallyes historiques de régularité sportives pour rattraper, dit-il, « le temps perdu ». Car Johann a toujours rêvé de faire de la compétition, une passion qu’il n’a pu assouvir qu’une fois ses études commerciales à l’Escem (Tours) achevées. Une question, là encore, de finances : « J’ai fait de la compétition en kart mais j’étais trop vieux alors pour prétendre à une quelconque carrière professionnelle. »
