Père et fils unis par la passion des HOMMELL

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Près de Vannes, Gwenhaël et Fabrice Le Trionnaire remettent en état, entretiennent et font rouler de rares modèles de la marque bretonne Hommell. Des autos de route pour la course ou des voitures de courses homologuées pour la route !

L’histoire de l’automobile est faite de rencontres et de paris. Celle de la marque Hommell a débuté autour d’un repas en février 1990. Michel Hommell, homme de presse, Jean-Charles Rédélé, fils du créateur de la mythique berlinette, et Gilles Dupré, rédacteur en chef du magazine Échappement, rêvent à haute voix de recréer une berlinette. L’année suivante, ils lancent un sondage dans
la revue Échappement proposant d’imaginer la Berlinette des années 90. Les lecteurs sont enthousiastes et devant les réponses enflammées, Michel Hommell décide de construire un prototype. En 1992, la voiture est prête pour le Salon de Paris. Nouvelle surprise, certains visiteurs se présentent carnet de chèque en main, ce qui décide Michel Hommell à lancer une petite série dans sa ville de Lohéac où il a déjà ouvert un musée de l’automobile. 

980 kg pour 155 ch

La première Berlinette Hommel sera produite à 69 exemplaires. Comme son aînée de chez Alpine, de nombreuses pièces proviennent de voitures de grande série. Moteur de Peugeot 306 S16, rétro de Citroën CX, feux arrières de ZX… Mais le secret de l’efficacité et du plaisir de conduite provient bien de la légèreté, rendue possible par l’utilisation d’un châssis tubulaire et d’une carrosserie en fibre de verre.

Dans le pur esprit du sport automobile

L’un des exemplaires de cette fameuse Berlinette Échappement se trouve du côté de Vannes.
« J’ai découvert cette auto lors d’un stage de conduite à Lohéac offert pour mes 40 ans », se souvient Gwenhaël Le Trionnaire. Des années plus tard, ce mécanicien aujourd’hui à la retraite s’offre la voiture qui l’avait tant fait rêver plus jeune.
« C’est une voiture très tonique, dans le pur esprit du sport automobile, qui avait d’ailleurs été engagée en course de côte, aux 4 Heures de Spa, en rallye…. Il n’y a pas de direction assistée, aucun gadget, pas d’ABS ni d’antipatinage. C’est de la conduite pure », apprécie-t-il.
Au fil des années, avec son fils Fabrice, ils ont acheté et restauré plusieurs Hommell dont deux Barquettes et une RS2, des modèles fabriqués à quelques dizaines d’exemplaires seulement.
L’histoire de la marque trouvera son point final en 2003. « Pas assez de chevaux par rapport à la concurrence, des coûts de production élevés et l’arrivée de nouvelles normes antipollution et de sécurité auront raison de cette aventure incroyable », souligne le collectionneur. Reste ces voitures et le plaisir toujours intact de les conduire.

 

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