À la tête de Victor Hugo Automobiles, Cathel Le Moigne est l’une des rares femmes dirigeantes d’entreprise dans le milieu de l’auto. Elle nous livre son regard.
L’automobile a toujours été une évidence pour Cathel Le Moigne. « Cette passion m’a été transmise par mon père Michel qui était concessionnaire Jaguar-Austin-Rover avant la rencontre avec Honda qui a généré un attachement particulier. Enfant, je me rendais à l’entreprise familiale pour faire mes devoirs, j’étais baignée dedans. Ce fut donc tout naturellement que j’ai pris la suite à la tête de la concession ». La passion a alimenté sa vocation mais a surtout débouché sur une rareté, une femme dirigeante d’entreprise automobile.
BIENVEILLANCE
Pour y parvenir, Cathel Le Moigne n’a fort heureusement pas rencontré d’obstacles liés au fait d’être une femme. « J’ai eu de la chance car j’ai bénéficié de beaucoup de bienveillance à mon égard. Je n’ai jamais eu à affronter des remarques désobligeantes ». Une situation qui ne l’empêche cependant pas de mesurer que le chemin à parcourir est encore long. « Certes, il y a une progression de la part féminine notamment dans la partie commerciale où 16,5% des effectifs sont des femmes mais il y a encore du travail. Par exemple, il y en a très peu à mon poste. De même, nous avons une jeune apprentie à l’atelier, c’est tout aussi rare alors que le métier devrait être plus ouvert aux femmes. Un conducteur sur deux est une femme, c’est surprenant que cela n’évolue pas aussi vite ». Comment combler ce retard ? Pour Cathel Le Moigne, il faut d’abord changer les mentalités du quotidien. « Le plus difficile est de trouver un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Les choses ne pourront évoluer que lorsque la charge quotidienne pesant sur les femmes diminuera ».
Victor Hugo Automobiles – 11 rue Emile Levassor à Orvault – 02 40 76 20 21