La semaine, Dominique Bourron entretient et modifie des Harley,
des Buell et des Twin anglais. Le week-end, il enfourche son dragster.
Feux blancs pour l’appel puis le pré-départ, feux jaunes en cascade, puis feu vert. Les deux pilotes, qui ont déjà fait chauffer leurs pneus arrière avec un burn, embrayent et font parler les chevaux. Le premier qui franchit la ligne se qualifie, l’autre est éliminé. Dominique Bourron a découvert cette discipline lors d’une bourse d’échange, à Niort. « J’ai rencontré quelqu’un qui faisait du dragster. Je m’y suis intéressé et j’ai eu envie d’essayer », raconte-t-il. Il débute en promotion (hors compétition) en 2009 avec une américaine, une Buell S3T équipée d’un moteur Harley et d’une partie cycle type Ducati. « Je l’avais modifiée avec des pièces qui traînaient. De 91 cv et 1200 cm3, elle était passée à 1375 cm3 », indique Dominique Bourron. Il se prend au jeu et s’inscrit l’année suivante au championnat de France, autant pour le dragster que pour ceux qui le pratiquent.
Une nouvelle monture
Le mécanicien, qui est à la tête de Dépan’Big twin 49, au Liond’Angers, court deux ans en catégorie Street Twin et décroche un titre de vice-champion de France en 2012. En 2013, il opte pour la catégorie Super Street Twin, dans laquelle les moteurs suralimentés sont autorisés. « On utilise un gaz, le protoxyde d’azote, pour suralimenter le moteur et gagner 50% de puissance », explique-t-il. Après une année de réglage, il
décroche un titre de vice champion de France, en 2014, puis celui de champion de France, en septembre dernier, grâce à des temps canon : 6,2s au 200 mètres (190 km/h) et 10 secondes au 400 mètres (220 km/h) avec cette moto de 190 cv. Cette saison, il montera sur une Sportster boîte 4 de 1990, un dragster de 2100 cm3 et 210 cv, sans le gaz, qui a déjà couru en championnat d’Europe en 6s au 200 m et 9,5s au 400. De quoi aller encore plus vite !