Île de Groix Un contrôle technique unique en France

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En juin 2016, Gilles Poirier a ouvert une antenne de son centre de contrôle technique de Ploemeur sur l’île de Groix. Les attestations qu’il délivre ne sont valables que sur cet espace de 15 km2 !

Marin, amoureux de la mer et proche de l’esprit insulaire des Groisillons, Gilles Poirier s’est lancé il y a quelques années dans une aventure un peu folle, ouvrir une antenne de son centre de contrôle technique sur l’île bretonne. « Cette possibilité est prévue par un arrêté ministériel du 18 juin 1991. Dans les secteurs dont l’accès est difficile et où le nombre de véhicules à contrôler ne permet pas de justifier de l’implantation d’une installation de contrôle technique, le Préfet, par dérogation, peut autoriser un centre à ouvrir et à utiliser des méthodes alternatives. Mais cela n’avait jamais été fait », explique-t-il.

Un jour par semaine

Après de longues démarches administratives, il a pu ouvrir un petit centre sur l’île. Chaque mercredi soir, Gilles Poirier effectue la traversée sur son bateau pour pouvoir accueillir ses clients le jeudi, unique jour d’ouverture. Il y effectue la plupart des vérifications habituelles (pollution, éclairage, contrôles de la mécanique…). Mais pour le freinage, il ne peut pas compter sur un banc de contrôle traditionnel. « J’effectue les mesures directement sur la route avec un décéléromètre. En basse-saison, cela ne pose pas de difficulté, mais l’été, avec les touristes, c’est plus difficile de fermer une portion de route pour faire les essais », souligne-t-il. En raison des conditions de réalisations de ce contrôle, la vignette attestant du passage au contrôle technique indique que celle-ci n’est valable que sur l’île ! « Cela convient à la grande majorité des habitants qui utilisent leur véhicule uniquement sur l’île. Les autres doivent se rendre sur le continent », explique celui qui doit prendre sa retraite dans quelques années. « Je le fais pour rendre service aux habitants de l’île de Groix. Je ne suis pas sûr que cela perdurera », conclut-il.

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