C’est l’une des courses les plus prestigieuses au monde. À l’occasion du centenaire des 24H du Mans en juin 2023, François Lassalle remonte le temps et revient sur les principales évolutions de cette épreuve mythique.
Depuis 1971, l’histoire d’amour de François Lassalle avec les 24H du Mans n’a cessé de croître. Tour à tour spectateur, assistant d’écurie, photographe ou encore technico-commercial, ce passionné est, depuis 2008, le chef d’orchestre de la Convention d’Affaires Internationales organisée en marge de l’événement.
LE BERCEAU DE L’AUTOMOBILE
« La première voiture de l’histoire est née au Mans en 1873. C’est donc ici même, en 1923, que 3 hommes décident d’organiser une course sur une durée équivalente à une journée, soit 24 heures, une première à l’époque. L’idée était que les constructeurs puissent prouver la fiabilité de leurs modèles. Aujourd’hui, c’est la seule course auto de 24H avec celle de Daytona ».
UN CIRCUIT NON PERMANENT
« On s’est inspiré du tracé du Grand-Prix de France 1906 qui empruntait la route. Cette identité est restée et n’a pas d’équivalent dans l’univers du sport auto moderne. Le tracé en est à sa 14ème modification et est passé de 17,232 km dans les premières années à 13,626 km aujourd’hui »
LE TEMPLE DE LA VITESSE
« La mythique ligne droite des Hunaudières était longue de 6 km et permettait d’atteindre des vitesses folles, comme 343 km/h en 1967 et 407 km/h en 1988. Elle fut entrecoupée par 2 chicanes en 1990. En 1999, deux Mercedes se sont envolées en pleine vitesse dans le décor, juste avant d’aborder cette fameuse D338 ».
LE DÉPART TYPE LE MANS
« C’est l’une des signatures de l’épreuve. Les pilotes devaient traverser la piste pour s’installer rapidement dans leur auto qui était stationnée en épi. C’est grâce au coup de maître de Jacky Ickx que cette procédure dangereuse sera modifiée en 1970. L’année précédente, le pilote belge gagnait l’épreuve après être parti bon dernier en marchant au départ ».
UN LABORATOIRE À CIEL OUVERT
« Les constructeurs testent et éprouvent les innovations technologiques que l’on va retrouver dans nos futures voitures de série. Les manufacturiers ont considérablement amélioré la longévité des pneumatiques. On est passé de 2 relais (1h30) par jeu de pneus en période d’après-guerre à 4 voire 5 aujourd’hui ».
LA FERVEUR DES 24H
« Les 24H du Mans ont toujours passionné les foules. Je suis nostalgique de ces années où le public pouvait voir, toucher les voitures dans le paddock et parler aux pilotes et aux mécaniciens ».