Et si c’était le bon moment pour passer à l’électrique ? À cette question, de plus en plus de Français répondent par l’affirmative.
Sur l’ensemble du premier semestre 2022, les immatriculations de véhicules 100% électriques ont progressé de presque 28% par rapport à 2021. C’est même +294% si l’on prend pour référence le premier semestre 2019, année que l’on pourrait qualifier de normale ! Au point que l’électrique représente désormais 16,9% des parts de marché. Pour vous éclairer, Rennes Auto-Moto fait le point sur le vocabulaire, les bornes disponibles près de chez vous et prend la température dans les concessions locales.
Retour d’expérience
« Je ne reviendrai pas en arrière ! »
Pierre-Paul Géhannin, gérant des centres de lavage Douch’Auto, roule depuis 8 ans en tout électrique la semaine.
Quel a été votre premier véhicule électrique et qu’est-ce qui vous a motivé à l’acheter ?
J’ai quatre stations de lavage et j’effectue chaque jour de 50 à 60 km. Il y a 8 ans, j’avais opté pour une Renault Zoé qui offrait 90 km d’autonomie. Cela me facilitait la vie au quotidien puisque je n’avais plus besoin d’aller à la pompe et que j’effectuais mes recharges directement la nuit. C’était aussi un moyen de communiquer sur nos engagements en faveur de l’écologie.
Quels modèles sont aujourd’hui utilisés dans votre entreprise ?
Après avoir eu une seconde Zoé, nous sommes passés à l’ID3 de Volkswagen, un choix guidé notamment par la présence sur ce modèle de la conduite semi-autonome. Nous disposons également d’un fourgon électrique, un Nissan NV200.
Qu’est-ce qui a changé en huit ans ?
Principalement l’autonomie, elle s’est considérablement allongée. Avec l’ID3, j’ai réussi à parcourir jusqu’à 400 km. En hiver, l’autonomie tourne plutôt autour de 300 km.
Où vous rechargez-vous ?
À domicile, c’est le plus simple pour moi. Pas de problème d’attente ni de disponibilité.
Repasseriez-vous au thermique ?
Pas pour mes trajets du quotidien en ville. J’adore conduire un véhicule électrique, pour la puissance, le silence, l’absence d’émissions polluantes. Et il y a un côté économique et pratique avec très peu d’entretien à effectuer au garage. Dans la famille, on a tout de même conservé un modèle thermique pour pouvoir partir le week-end sans avoir à se soucier des charges
Bornes de recharge
Le réseau se densifie
En Ille-et-Vilaine, le Syndicat Départemental d’Energie 35 (SDE35) a déployé depuis 5 ans un réseau public de bornes. Il offre 230 points de charge répartis sur 115 sites. S’y ajoute l’offre privée (grandes surfaces, stations essence, parking en ouvrage … ) avec 240 bornes de charge
2021 a été une année record pour la mobilité électrique en Ille-et- Vilaine et le premier semestre 2022 confirme cette tendance à la hausse. Le réseau Béa Ouest Charge a doublé son nombre d’abonnés et de recharges en un an. Pour répondre à cette hausse de la demande, le réseau va encore s’étoffer. En 2022, le SDE35 a été lauréat du Programme FACE 2022 qui va permettre de financer à hauteur de 80% une offre complémentaire dans les territoires ruraux. Trois types d’infrastructures de recharge seront déployés : une offre normale-accélérée, proposant les derniers standards de charge, une offre normale-accélérée en accompagnement des projets d’aires de covoiturage et une offre ultra-rapide dans les villages étapes et grands nœuds routiers pour répondre aux besoins des usagers en itinérance. Concernant ces bornes ultra-rapides (180 kW DC), deux sont entrées en service à la rentrée sur l’aire de dépose-minute du pôle multimodal de Saint-Jacques Gaité, terminus de la ligne B du métro de Rennes. Trois autres stations de ce type suivront, dont une dans le Pays de Saint-Malo, sur la N176, (Pontorson-Dinan), à Roz-Landrieux.
4 900 points de charge d’ici 2030
Le SDE35 voit déjà plus loin et a adopté un Schéma Directeur des Infrastructures de Recharges pour Véhicules Electriques (SDIRVE).
Basé sur une estimation des besoins, ce document prévoit la nécessité de déployer 1 700 points de charge supplémentaires (850 bornes) d’ici 2025 et d’atteindre 4 900 points de charge d’ici 2030.
www.sde35.fr/mobilite-electrique-bea
Cogir passe à l’électrique
L’agence immobilière, qui compte sept sites à Rennes et dans les environs, s’équipe de voitures et de vélos électriques.
Avec onze véhicules dont quatre en tout électrique et cinq hybrides, l’agence immobilière Cogir est résolument engagée dans l’électrification de sa flotte. « Ce choix a été fait dès 2013 avec l’achat d’une première Zoé, que l’on possède toujours d’ailleurs, ce qui prouve que ce sont des véhicules fiables et que les batteries durent dans le temps. C’est un choix qui découle de convictions personnelles et qui nous a permis de réduire les coûts liés à notre flotte grâce à des avantages fiscaux et à des économies de carburant et d’entretien », souligne Franck Maussion, cogérant de Cogir. L’agence immobilière est même passée aux vélos électriques pour les déplacements en centre-ville. « Pas de perte de temps pour stationner et les trajets sont tout aussi rapides », note Franck Maussion, qui relève néanmoins que l’entretien d’un vélo électrique lui revient plus cher que celui d’une voiture électrique.
Glossaire
Calcul du temps de recharge
Il dépend de la capacité de la batterie, de la puissance qu’elle accepte et de la puissance de la borne ou de la prise. Sur un véhicule dont la capacité de batterie est de 50 kWh pour une recharge sur une borne rapide100 kW max, le calcul est donc le suivant : 50 / 100 = 0,5h soit 30 minutes. Pour le même véhicule branché sur une prise renforcée à domicile, le calcul sera de 50/3,7 = 13,5h. Ce sont des temps théorique car en fin de charge (entre 80% et 100%) le débit est ralenti pour préserver la durée de vie de la batterie. C’est pourquoi les constructeurs communiquent souvent sur un temps de charge de 20 à 80%.
Les différentes bornes
Les bornes publiques délivrent des puissances variables : entre 3 et 7 kW pour les bornes normales, entre 7 et 22 kW pour les bornes accélérées, plus de 43 kW pour les bornes rapides et au-delà de 100 kW pour les bornes ultra-rapides aussi appelées superchargeurs.
La recharge à domicile
Une prise domestique murale délivre en général 2,4 kW, c’est 3,7 kW au maximum pour une prise renforcée et jusqu’à 22 kW pour une Wallbox.
Coût d’une recharge
Tout dépend où s’effectue la recharge. À domicile, le calcul est assez simple. On multiplie le coût du kWh par la capacité de la batterie. Pour une Peugeot e-208 avec une batterie de 50 kWh et un prix de l’électricité à 0.1740 € TTC (tarifs réglementés d’EDF), le coût est donc de 8,70€ pour une charge de 0 à 100%. Sur une borne rapide du SIEML à Angers avec un tarif à 0,30€ le kWh, le coût sera de 15€. Sur une borne du réseau Ionity, sur l’autoroute, avec un tarif de 0,69€/kWh, le coût sera 34,5€ (étant bien noté que l’on n’attend pas que la batterie approche de 0% !).
Bonus écologique
Alors que le dispositif devait prendre fin au 30 juin 2022, le bonus écologique a été prolongé au niveau actuel jusqu’au 31 décembre 2022. L’état prend en charge 6 000€ pour l’achat d’un véhicule électrique et 1000€ pour un véhicule hybride rechargeable. Le seuil pour bénéficier de ce coup de pouce a même été revu à la hausse en le passant de 45 000€ à 47 000€. Seront concernés les véhicules commandés avant la fin de l’année et facturés avant le 30 juin 2023.
Autonomie
C’est la distance que parcourt une voiture électrique disposant d’une batterie entièrement rechargée. Elle dépend donc de la capacité de la batterie et varie selon le type de route, la météo, la façon de conduire. Elle est évaluée par la norme d’homologation WLTP.
En chiffres (source Avere)
914 072 véhicules électriques et hybrides rechargeables en circulation en France au 31 mai 2022.
66 960 points de recharge ouverts au public (+ 49 % sur 12 mois).
BMW CE 04
La révolution silencieuse à Rennes
Avec sa propulsion électrique, son design avant-gardiste et ses solutions de connectivité innovantes, le scooter BMW CE 04 ouvre un tout nouveau chapitre de la mobilité urbaine à deux roues.
Une nouvelle ère s’ouvre pour les deux-roues électriques. Il suffit de jeter un coup d’œil du côté de la région parisienne pour s’en rendre compte. Avec l’arrivée du stationnement payant pour les deux- roues thermiques, la transition vers les modèles 0 émission s’accélère à vitesse grand V. « Rennes n’est pas concernée par cette mesure mais déjà on sent un engouement pour ce type de modèle électrifié », note Nicolas Chevalier, conseiller commercial BMW.
En la matière, BMW a dégainé le premier avec le C Evolution, et maintenant le CE 04. « Il se manie facilement en ville où l’on bénéficie de sa très bonne accélération (il ne faut que 2,6 secondes pour passer de 0 à 50 km/h), de son silence, de son centre de gravité bas. Et son grand empattement lui permet d’être très stable à plus haute vitesse, notamment sur les quatre voies » , ajoute-t-il.
Ce scooter électrique est disponible en deux versions : 31 kW (42 ch) ou 23 kW (31 ch) pour les détenteurs du permis A2, ce qui lui offre des autonomies de 130 kilomètres et 100 km. « L’autonomie est largement suffisante pour ceux qui font des trajets quotidiens domicile-travail », note le conseiller commercial BMW. Les retours des premiers utilisateurs rennais sont très positifs. Outre sa motorisation, ils apprécient le confort et l’équipement digne d’une routière : grand écran, connectivité multimédia, selle et poignées chauffantes, ABS…
Boxer Passion Rennes
18 rue de la Retardais à Rennes
02 23 45 15 45
partenaire.bmw-motorrad.fr/boxerpassionrennes
Payen Elec
Votre borne à domicile à partir de 1 200€
Créé il y a quatre ans, Payen Elec a déjà installé une centaine de bornes de recharge chez des particuliers et professionnels de la région rennaise.
Pour recharger son véhicule électrique, le plus simple est encore de disposer de son propre point de recharge. Proximité et disponibilité sont deux données essentielles pour les usagers. Reste à déterminer la puissance. « Cela dépend de l’usage que l’on fait de son véhicule. Ceux qui roulent peu peuvent se contenter d’une prise renforcée de type Green Up de 3,2kW. Elle a été mise au point par Legrand pour augmenter la puissance de charge d’un véhicule électrique sur une prise domestique », indique Aurélien Payen, électricien qualifié IRVE (Infrastructure de Recharge de Véhicule Électrique).
« Ceux qui ont besoin de se recharger plus rapidement peuvent opter pour une borne monophasée de 7,4 kW. Cela permet, par exemple, de recharger une Tesla Model 3 en 4 à 6 heures de 20 à 80% », poursuit- il. Les entreprises qui possèdent desvéhicules qui doivent être rechargés en cours de journée peuvent se tourner vers les bornes en courant alternatif 22 kW ou des bornes en courant continu.
Facturation simplifiée
L’installation coûte environ 1 500€ pour un particulier qui pourra bénéficier d’un crédit d’impôt de 300€ (prime Advenir). Elle est un peu plus coûteuse pour les entreprises puisque les bornes sont plus puissantes. Mais, là aussi, des aides de l’État existent, allant jusqu’à 600€ par point de charge. Cette aide est majorée si la borne est ouverte au public.
Dans le cas où le salarié recharge le véhicule de l’entreprise à son domicile, certains fournisseurs de bornes comme Shell propose un système de facturation très pratique. « La borne enregistre les consommations, facture l’électricité à l’entreprise chaque mois et rembourse le salarié », indique Aurélien Payen.
Payen Elec
3 route de Melesse Park Emeraude à La Mézière
06 32 17 38 34
Rayvolt
Des vélos électriques au charme rétro
Chez Indian, à Rennes, découvrez la mobilité d’aujourd’hui et de demain avec une gamme de vélos originale et atypique.
Les vélos électriques Rayvolt sont nés dans le cœur et l’esprit de leur créateur, le Français Mathieu Rauzier. Sa carrière originale a nourri le projet. Après avoir été photographe à San Francisco, skipper et webdesigner à Barcelone, il a obtenu un diplôme d’ingénieur naval et appliqué ses talents à la conception de yachts et au surf, sa passion. Il a ensuite conçu des vélos électriques à la fois écologiques, élégants, alliant design soigné et haute technologie. Avec d’autres collaborateurs passionnés, ce designer visionnaire a créé une gamme atypique s’inspirant de l’ère légendaire de la moto indienne du début des années 1900, du Café Racer de 1969 et du Beach Cruiser de 1970. Toute la gamme Rayvolt est à découvrir dans la concession Indian Motorcycle Rennes. « Ces vélos sont complètement configurables (selle, couleur, forme du guidon, phare, porte-bagage…) », souligne Mickaël, conseiller commercial.
Plusieurs batteries disponibles
Ces vélos de plage, de ville ou de balade peuvent emporter diverses batteries amovibles qui offrent des autonomies allant de 40 à 60 km. Complètement connectés, ces vélos fabriqués en Espagne et au Portugal se gèrent depuis une application (suivi du niveau de batterie, ajustement de l’assistance, recharge…).
La concession Indian distribue également les casques Mârkö Helmets. Apportant un confort et une sécurité optimale, ces casques de vélos adoptent un style tout aussi vintage que les vélos Rayvolt.
Indian Motorcycle Rennes
4 rue Newton à Montgermont
02 99 54 94 23
indianmotorcycle.fr