Rite de passage obligé pour entrer dans l’âge adulte, le permis de conduire est un passeport pour la liberté. Sur deux, trois ou quatre roues, il est le sésame indispensable pour circuler. Mais c’est surtout une formation qui doit permettre de circuler en toute sécurité. Le Mans Auto-Moto vous dit tout sur les dernières évolutions des principaux permis.
Le permis AM
Porte d’entrée vers la liberté et l’autonomie
La catégorie Apprenti Motocycliste (AM), anciennement Brevet de Sécurité Routière (BSR), permet de conduire dès 14 ans des cyclomoteurs (motocyclettes de moins de 50 cm3) et des voiturettes (quadricycles légers). Il est délivré à l’issue d’une formation d’une durée minimale de 8 heures en auto-école.
Cette formation comprend des échanges avec les élèves sur la sécurité routière (les comportements, les risques, leurs limites…), deux séquences consacrées à la formation à la conduite hors circulation et en circulation, une sensibilisation aux risques routiers, en présence de l’un au moins des parents ou du représentant légal pour les élèves mineurs. En fin de formation, l’auto-école délivre le permis si elle estime que le stagiaire est apte à prendre la route en toute sécurité.
C’est aussi pour les adultes !
Cette formation est indispensable pour conduire les petits véhicules comme l’AMI de Citroën. Cette dernière est devenue une alternative aux deux-roues puisqu’elle offre une meilleure protection grâce à sa carrosserie et bien plus de confort.
Le permis AM n’est pas réservé qu’aux plus jeunes. Il concerne aussi les adultes qui, pour diverses raisons, n’ont pas le permis ou pas les moyens de posséder une voiture.
Conduite accompagnée
Prendre le volant dès 15 ans
La conduite accompagnée permet aux jeunes d’acquérir de l’expérience et une meilleure assurance au volant avant de se présenter à l’examen du permis de conduire.
Avant de partir au volant avec un accompagnateur (bien souvent un parent), le jeune conducteur doit obtenir le code et suivre une formation initiale en école de conduite. Sa durée est de 20 heures pour les véhicules équipés de boîte de vitesse manuelle et de13 heures pour les modèles en boîte automatique.
À cela s’ajoute un rendez-vous de deux heures avec les futurs accompagnateurs qui permet notamment d’évoquer leur rôle et les points à travailler. Avant de passer l’épreuve pratique (dès 17 ans), l’élève devra effectuer au moins une année de conduite accompagnée de minimum 1 an, parcourir plus de 3 000 km et effectuer deux rendez-vous d’étape avec un formateur.
Un meilleur taux de réussite
Cette formation au long cours permet de réduire considérablement l’accidentalité chez les conducteurs novices et enregistre un meilleur taux de réussite à l’examen. Il est de 75% pour les candidats ayant suivi une formation anticipée à la conduite, contre 52 % pour les candidats qui ont suivi la formation traditionnelle.
Autre avantage, les jeunes conducteurs ayant suivi la conduite accompagnée seront crédités de leurs 12 points sur le permis à l’issue de 2 ans sans commettre d’infraction (contre 3 ans) et ils obtiennent un tarif préférentiel sur l’assurance jeune conducteur.
La conduite supervisée
La conduite supervisée permet au candidat âgé de 18 ans au minimum, inscrit dans une école de conduite, de compléter sa formation initiale par une phase de conduite supervisée par un accompagnateur. Elle permet d’améliorer ses acquis à moindre coût et de passer l’épreuve pratique dans des conditions plus sereines. Elle peut aussi être utilisée en cas d’échec au permis, dans l’attente de repasser l’examen. Contrairement à l’apprentissage anticipé de la conduite, cette formule ne permet pas de réduire la durée de la période probatoire.
Le permis B
Plus rapide en boîte automatique
Depuis 2017, les candidats au permis peuvent passer l’examen sur un véhicule équipé d’une boîte au- tomatique. La durée minimale de la formation pratique est réduite de 7 heures, pour passer de 20 heures à 13 heures
Depuis quelques années, et encore plus depuis l’essor des véhicules électriques, les véhicules à boîte de vitesses automatique ou sans boîte de vitesses sont de plus en plus nombreux. La réglementation s’est donc adaptée à ces modèles plus simples à conduire et la durée de la formation initiale a été réduite à 13h. C’est là l’unique différence car les déroulés de la formation et de l’examen sont les mêmes que pour le permis B.
Pour pouvoir convertir son permis et avoir le droit de conduire un véhicule équipé d’une boîte manuelle, il faut suivre une formation de 7 heures, trois mois minimum après l’obtention du permis boîte auto. Nul besoin de repasser un examen.
Deux-roues
S’y retrouver entre les permis A1, A2 et A
Le permis A1 permet de conduire une moto de moins de 125 cm3 à partir de 16 ans. Pour cela, le candidat doit réussir l’épreuve théorique générale moto, justifier d’un minimum de 20 heures de leçon dont 8 sur piste et 12 sur route, et réussir ses examens plateau et circulation. Pour les titulaires du permis B (voiture) depuis plus de deux ans, l’initiation 125 cm3 peut être obtenue par équivalence à l’issue d’une formation de 7 heures. Elle permet de circuler avec un véhicule de 125 cm3 ou un véhicule à trois roues (catégorie L5e).
Le permis A2 permet de conduire les motos de moins de 35 kw (47 ch) à partir de 18 ans. Le candidat doit réussir l’épreuve théorique générale moto, et effectuer un minimum de 20 heures de leçon, dont 8 sur piste et 12 sur route, pour être autorisé à passer l’examen.
Le permis A est accessible aux motards titulaires du permis A2 depuis 2 ans et permet de piloter les motos de toutes les cylindrées. Pour cela, il faut effectuer une formation dite passerelle de 7 heures, sans examen
Le label École conduite qualité
Ce label est délivré par l’État aux écoles de conduite ou aux écoles associatives qui en font la demande pour une durée de 3 trois ans. L’analyse de 23 critères garantit que l’école dispense des formations de qualité et diffuse une information claire et précise.
Ces écoles sont ensuite régulièrement contrôlées par les délégués ou les inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière qui s’assurent que les critères d’obtention du label sont bien respectés.
Formation | EPMECA
Se former au métier de moniteur auto-école à l’EPMECA
Au Mans, chaque année, l’École Préparatoire au Monitorat d’Enseignement de la Conduite Automobile (EPMECA) forme en 9 mois une quinzaine de moniteurs d’auto-école. Elle met aussi en place de l’alternance.
Ouverte aux titulaires du permis (1 à 2 ans de permis minimum), la formation EPMECA prépare au titre professionnel d’Enseignant de la Conduite et de la Sécurité Routière, le diplôme d’accès à la profession de moniteur auto-école. Durant 9 mois, de fin octobre à fin juin, les élèves, aux profils très divers, suivent un programme théorique approfondi mêlant réglementation, psychologie, secourisme, pédagogie ainsi qu’une partie pratique dans une auto-école. Ils doivent aussi construire et réaliser une opération de sensibilisation à la sécurité routière en dehors de la préparation au permis.
À l’issue de cette formation, les élèves passent un examen comprenant un cours théorique en salle et une heure de conduite avec un élève. Ils présentent également au jury leur opération de sensibilisation auprès d’usagers de la route.
Les auto-école recrutent
L’école mancelle travaille également à la mise en place d’une session de formation supplémentaire en alternance, dans le cadre de contrats de professionnalisation afin de répondre aux besoins de personnel des entreprises du secteur. « Les élèves passent une première partie de leur diplôme en cours d’année, ce qui leur permet d’obtenir une autorisation temporaire d’enseigner en auto-école », indique Jérôme Amirault, le responsable pédagogique de l’EPMECA. En mobilisant diverses aides de l’État, les entreprisesbénéficient d’un accompagnement financier.
EPMECA – Groupe ESCRA
132 rue Henri Champion au Mans
02 43 84 01 32
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