Yann Pasco a été sous le feu des projecteurs aux 24 Heures du Mans quand il a achevé le dernier tour en poussant sa machine. Mais c’est bien pour ses résultats qu’il espère briller.
L’image a fait le tour de la planète moto. Yann Pasco poussant la Kawasaki n°156 sur le mythique circuit manceau lors des 24 Heures Moto, en 2019. « Nous avons commencé à avoir des soucis mécaniques vers 9h du matin. À la dernière heure de course, nous étions proches de l’abandon. Mais pour moi, il n’en était pas question. J’ai proposé au team de pousser la moto », raconte le pilote. C’est sous les applaudissements de 80 000 personnes qu’il franchit la ligne d’arrivée, une heure plus tard.
Dans un team breton
L’origine de cette détermination sans faille, il faut aller la chercher dans le parcours de ce breton. « Mon père était motard. J’ai baigné dans ce milieu tout petit. À 6 ans, j’ai commencé le moto-cross. J’ai été champion de Bretagne en cadet, en 1999. Ce n’est que plus tard, un peu par hasard, grâce à un ami que j’ai découvert la piste. J’ai rapidement eu de bons résultats et François Lucas, qui dirigeait l’équipe bretonne Teams Players, m’a repéré et m’a proposé de courir en endurance », raconte le Plescopais.
Objectif top 10
Le team débute avec peu de moyens, progresse, et reçoit des soutiens, notamment de Morbihan Moto. « En 2017, aux 24 Heures de Barcelone, on finit 8ème au scratch et 2ème de notre catégorie. En 2018, on a fait un championnat complet en endurance. Et en 2019, on s’alignait au départ des 24 Heures du Mans. Pour moi, c’était une grande chance de prendre le départ et je voulais absolument finir cette course », explique-t-il. Quitte à pousser la moto pendant une heure après des relais déjà épuisants !
Cette saison, Yann Pasco effectuera le championnat du monde d’endurance en entier. Avec une belle 22ème place au Bol d’Or, le team a déjà marqué ses premiers points. « L’objectif est de rentrer dans le top 10 en Superstock », annonce-t-il.