Sodikart, le premier constructeur mondial de karts est Nantais

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Toutes les six secondes, un client s’assoit dans un karting de loisir conçu et fabriqué à Couëron. Fondé en 1981, Sodikart s’est en effet imposé au fil des années comme le leader mondial de la fabrication de karts. L’entreprise s’est également développée dans l’organisation de compétitions et d’événements et la vente de pièces et d’accessoires.

Entretien avec Bertrand Pignolet : Sodikart accélère encore

Il y a 5 ans, le fondateur de Sodikart, Gildas Merian, a confié le volant de l’entreprise à Bertrand Pignolet. Le Directeur Général revient pour Nantes Auto-Moto sur la success story de Sodikart et évoque les défis que l’entreprise relève.

 

Sodikart, c’est d’abord un homme, Gildas Merian, instituteur et passionné de karting, qui va mener son entreprise à la première place dans un marché de niche. Exactement. Gildas Merian était motard. Il a eu un coup de coeur pour le kart dès qu’il a essayé.

En 1981, il s’est lancé seul, dans son garage, dans la vente de pièces détachées en parallèle de son emploi d’enseignant. Il a ensuite importé des karts danois avant d’ouvrir une piste, à Sautron, en 1988, et une école de pilotage. Il s’est lassé des modèles importés et a voulu créer ses propres karts. C’est ainsi que naît Sodikart, à la fin des années 80. Gildas Merian n’était pas seul, il a embarqué sa femme dans l’aventure, elle aussi passionnée de kart, et plusieurs amis.

Comment en a-t-il fait un leader mondial?
C’est d’abord lui qui a identifié le marché du kart de loisirs. C’est la clé. Ensuite, il a développé Sodikart autour de valeurs. L’innovation, d’abord, notamment avec la protection périphérique qui a transformé le métier de la location en réduisant les coûts de maintenance. Sodikart a également conçu un système d’absorption de chocs à l’avant. Ensuite, il y a la qualité. L’entreprise a fait le choix de conserver une fabrication française. Ça coûte plus cher, nos produits sont aussi plus chers que ceux de nos concurrents donc cela nous oblige à être irréprochables. Nous avons aussi misé sur le service à nos clients. On livre à J + 1 des pièces aux États-Unis ou en Australie car un kart arrêté est un kart qui ne rapporte pas d’argent. Le respect, à l’intérieur et en dehors de l’entreprise, et l’esprit de compétition sont également dans nos gènes. C’est grâce à toutes ces valeurs que l’entreprise s’est développée et se développe encore.

Pouvez-vous nous dresser le portrait de l’entreprise en quelques chiffres ?
Sodikart, c’est plus de 100 salariés, jusqu’à 140 en période de pic d’activité, qui produisent de 20 à 45 karts par jour. On les retrouve sur 1300 pistes, dans 85 pays, sur cinq continents. 60% de notre CA est désormais à l’exportation.

 

Quels défis va devoir relever Sodikart ?
Nous progressons encore en France mais, pour nous, il s’agit d’un marché mature. Notre objectif est de continuer à gagner des parts de marché là où nous sommes déjà présents, notamment en Chine, et de nous implanter en Inde et en Amérique du Sud. Côté technologie, nous avons été des précurseurs avec notre kart électrique, il y a 10 ans déjà. Le marché de l’électrique est aujourd’hui en constante évolution et devient de plus en plus important. Nous allons poursuivre le travail de recherche et développement afin que les batteries gagnent en poids et en autonomie.


 

Recherche et développement, Garder une longueur d’avance

Douze ingénieurs et techniciens travaillent en permanence à l’amélioration des karts et à la création de nouveaux modèles et process.

Chaque nouveau projet répond à une exigence claire : rendre les karts, les accessoires et les équipements plus compétitifs, plus performants et plus en adéquation avec leurs marchés. Les karts SR4 et SR5, dévoilés en janvier en Allemagne, illustrent cette ligne de conduite. « Nous avons travaillé sur l’agrément de conduite
pour rendre le maniement moins fatiguant, notamment pour les femmes et les enfants, grâce à un capteur de force. Ils sont équipés d’un système de protection qui encaisse encore mieux les chocs et d’un pédalier
très facilement indexable », détaille Bertrand Pignolet. La division « Recherche et Développement », composée d’ingénieurs et d’experts spécialisés et passionnés, s’attelle également à l’amélioration des
matériaux en testant divers alliages, au perfectionnement des process d’assemblage ou de soudure.

Innovation permanente
Ce travail conduit Sodikart à déposer en moyenne deux à trois brevets par an. L’un des derniers concerne l‘Equality Management System (EMS). Une molette, dissimulée sur le kart, permet d’ajuster sa puissance. « L’exploitant obtient alors une flotte homogène. Tous ses karts ont exactement les mêmes performances », précise Bertrand Pignolet. L’option EMS racer permet même de simuler une boîte à plomb. « Jusqu’ici, l’écart de poids entre les pilotes était comblé par un poids ajouté sur le kart. Le problème, c’est que cela demande de la manipulation, déplace le centre de gravité. Là encore, une molette permet de simuler un handicap de poids par tranche de 2 kg. C’est plus économique car cela ne provoque pas d’augmentation de la consommation et le kart saute moins », indique le Directeur Général.


Sodi Racing Team : « On vise le titre de champion du monde »

Les deux pilotes maison, le Français Anthony Abbasse et le Néerlandais Bas Lammers, ont débuté la saison en WSK sur les chapeaux de roues. L’objectif cette année est simple : décrocher un titre de champion du monde.

La compétition fait partie de l’ADN de Sodikart. Son palmarès est éloquent : champion du monde en
1993 avec David Terrien, deuxième place d’Arnaud Kozlinski en 2003 et 2004, nouveau titre mondial en 2012 avec Henry Easthope puis celui de vice-champion du monde la saison passée, obtenu par Anthony Abbasse.

 

Cette saison, le Sodi Racing Team vise la plus haute marche. Et ça commence bien. Les deux pilotes maison, Anthony Abbasse et le Néerlandais Bas Lammers, sont aux avant-postes. « Ils roulent avec le châssis KZ 2017, en tout point identique à celui que l’on vend à nos clients pour la compétition. On a beaucoup investi sur le cadre en recherche et développement, le sourcing des pièces, le design. Il est très performant et polyvalent », note Bertrand Pignolet, le Directeur Général.

« Seule la première place est belle »

Après le WSK, les deux pilotes, le team manager et les mécaniciens enchaîneront avec le Championnat d’Europe FIA et enfin le Championnat du Monde. Après une troisième place en 2015 et une deuxième place en 2016, le team veut conquérir le titre cette saison. « Pour Sodikart, la compétition est très importante. Bien sûr, en terme d’image pour la vente de châssis de compétition mais aussi pour la cohésion, que ce soit à l’intérieur de l’entreprise ou avec nos partenaires. Nos clients, dans le monde entier, suivent les courses et les résultats du team. C’est incroyable de recevoir des félicitations du Japon ou d’Australie, quasiment dès que l’on franchit la ligne d’arrivée », se réjouit Bertrand Pignolet.


3MK Events : Créateur d’événements karting
Outre ses activités de production, de diffusion et d’importation, Sodikart a mis en place une équipe chargée de créer et d’organiser des événements, en France et à l’étranger.

Les championnats organisés par Sodikart à travers 3MK Events se sont imposés comme des incontournables. Les National Series Karting sont ainsi devenus la référence incontestable du karting français par sa sportivité, son équité et sa convivialité. Ouverts aux pilotes chevronnés ou non, ils se déroulent sur trois épreuves, de mai à septembre. Et avec les Sodi World Series, lancés en 2009, 3MK Events s’affranchit des frontières hexagonales. Il s’agit tout simplement du plus grand classement mondial de karting loisir. En 2016, plus de 40 000 pilotes ont participé à 3 700 courses. Le principe est simple : ils s’inscrivent à des courses sur les circuits partenaires près de chez eux, sur les cinq continents et cumulent des points après chaque course. Ils améliorent ainsi leur position dans le championnat. Les meilleurs pilotes de chaque pays sont invités à une grande finale.


Une école de pilotage
Soucieux de favoriser l’accès à la pratique du karting tout en offrant un encadrement de qualité et la transmission de valeurs fortes, Sodikart s’est associé à Kartagène et Marc Berteaux, formateur reconnu et expérimenté, pour la Sodi Racing School. Cette école de pilotage propose un programme complet de 13 jours de formation et de stage, d’octobre à juillet et une découverte de la compétition. L’ensemble des stages et des compétitions se déroule sur le circuit de Salbris, dans le Loir et Cher, au coeur de la Sologne.
www.sodi-racing-school.com

Où tester des Sodi à Nantes ?
Les exploitants de pistes à Nantes font confiance à Sodi. City Kart à Saint-Sébastien et Sautron, Karting de Nantes à Saint-Herblain et Nek dans la zone Nant’Est Entreprise ont tous choisi des karts fabriqués à Couëron.

Une boutique en ligne
Sodikart a développé toute une gamme d’accessoires et de produits avec ses propres marques. Des gants aux casques en passant par les combinaisons ou les pièces détachées et l’outillage, plus de 8000 références sont disponibles sur www.itakashop.com

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