Un patrimoine intemporel entre de bonnes mains

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Créée en 2007, l’association Arrêt Demandé regroupe une vingtaine de passionnés œuvrant pour un but commun : promouvoir et conserver le patrimoine du transport en commun orléanais. Entretien avec Douchko Petrovic, le président de l’association.

Pouvez-vous revenir sur la genèse d’Arrêt Demandé ?

En 2003, une association toulousaine est venue récupérer 1 des 2 bus à plateforme que nous avions. Après les avoir aidés à charger et à transporter le véhicule, une question est apparue : que faire du dernier bus ? Nous avons alors décidé de le garder et de nous en occuper grâce aux différents moyens que nous avions déjà à disposition. L’association était née.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans la mise en place du projet ?

Nous avons eu beaucoup de promesses au début de notre activité. Mais avec les changements de directeurs, tout ne s’est pas passé comme nous le souhaitions. La mise en œuvre a été un peu compliquée, la direction refusait que nous intervenions sur les véhicules. En 2012, un nouveau directeur est arrivé et nous a laissé faire nos preuves.

L’association a donc connu un second souffle à partir de 2012 ?

Oui ! Après avoir gagné la confiance de Keolis Orléans, nous avons pu signer un partenariat avec eux, ce qui nous permet d’avoir entièrement accès à leur atelier pour faciliter nos restaurations. Cette demande, initialement faite en 2003, ne nous a été accordée qu’en 2012. Grâce à notre travail, nous avons désormais la reconnaissance interne de Keolis et de la métropole d’Orléans et nous les en remercions.

Sur des véhicules de quelle époque intervenez-vous ?

Nous avons des véhicules de toutes générations, à partir des années 60 jusqu’à aujourd’hui. Nous nous attachons à garder un véhicule représentatif de chaque époque. Notre modèle phare reste l’autocar Chausson.

Les véhicules, plus particulièrement anciens, ont besoin de rouler pour rester sains. Est-ce le cas des vôtres ?

Nous ne pouvons pas les faire rouler régulièrement, le coût serait trop élevé. Par exemple, pour un bus, le contrôle technique s’effectue tous les 6 mois et s’élève à 120€. C’est aussi prendre le risque d’avoir des pannes, des crevaisons et le prix des pièces monte très vite. Cependant, sur les 10 véhicules que nous possédons, nous essayons d’en faire rouler 2-3 par an, en les alternant. Évidemment, chaque bus a droit à un entretien privilégié pour garantir son bon fonctionnement.

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Patrimoine Arrêt Demandé
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