Ces Orléanais qui vibrent pour les françaises populaires

0

Elles symbolisent le savoir-faire de l’industrie automobile tricolore, ont fait voyager des milliers de Français ou ont brillé dans les plus grands rallyes de l’Hexagone. Aujourd’hui, elles n’ont pas pris une ride et font toujours la passion de certains Orléanais. Voici quelques modèles qui ont marqué leur époque.

Citroën 2CV – Le mythe français du XXème siècle
Produite à plus de 5,1 millions d’exemplaires, la Citroën 2 CV est la voiture populaire française par excellence. Nous avons rencontré Fabien, qui possède un modèle de 1987 dans son jus.

Aux prémices de l’histoire d’une voiture se cache toujours celle d’un homme. En 1934, Pierre-Jules Boulanger, ingénieur chez Citroën, est pris dans un embouteillage de charrettes paysannes au milieu d’un village. Il se rend alors compte que l’automobile n’est pas encore accessible à tous et il lui vient l’idée de créer une voiture pour le peuple. Établi en 1935, son cahier des charges faisait état d’une auto « économique, fiable et pouvant transporter cinquante kilos de pommes de terre à une vitesse maximum de 60 km/h, pour une consommation de 3l/100 km ». Elle ne sera présentée officiellement qu’après la guerre, au Salon de l’Automobile de Paris, en 1948.`

Quatre roues sous un parapluie


Avec sa silhouette unique, son prix attractif et ses aspects fonctionnels, la « 4 roues sous un parapluie » devient, à la surprise générale, la star de l’événement. Sa réputation se fait toute seule. Elle va partout, par tous les temps et remporte un franc succès auprès de toutes les classes sociales. Les chevrons ont réussi leur pari. « C’est vraiment l’auto à tout faire », déclare Fabien. « Nous l’avons achetée avec mon père, il y a une vingtaine d’année, à 10 000 francs, soit environ 1 500€. Elle a aujourd’hui moins de 50 000 km et sa cote a été multipliée par 10 ! ». Produite jusqu’en 1990, la 2CV a incontestablement marqué les esprits de toute une génération.

 

La fameuse Renault Dauphine comme cadeau de mariage
Pour son mariage, David décide de faire un cadeau atypique à sa femme en lui offrant une Dauphine. Un moment inoubliable.

Après la Seconde Guerre mondiale, le pouvoir d’achat des Français augmente et le baby-boom opère un agrandissement des familles qui souhaitent désormais une berline populaire. Renault se penche sur le sujet et commercialise dès 1956 un modèle reprenant les clés du succès de la 4CV, la Dauphine. Économe, spacieuse et confortable, la familiale à moteur arrière de la Régie connaît un succès immédiat. 2 150 738 exemplaires sortiront de l’usine parisienne de Flins entre 1956 et 1967. Aujourd’hui, la Dauphine jouit d’un capital sympathie auprès des amoureux des modèles populaires français des années 60.

Un moment d’évasion

Si la mèche a failli être vendue à plusieurs reprises depuis l’achat de la voiture en août 2009 jusqu’au jour de l’échange des alliances le 10 avril 2010, l’Orléanais a tenu bon. « Cela n’a pas été facile de garder le secret », souligne-t-il. D’autant plus que sa femme est arrivée avec la « Reine » à la mairie. « C’est mon père qui est venu me chercher avec cette voiture. À ce moment, j’étais loin d’imaginer que l’adjoint au maire me remettrait les clés quelques minutes plus tard ! », s’exclame-t-elle. Pour ce qui est des sensations à bord, le couple affirme que la Dauphine est bien plus qu’une voiture, c’est une machine à remonter le temps. « On est complètement hors du temps lorsqu’on roule avec », s’enthousiasment-ils. « Elle a ce pouvoir de nous évader du quotidien en nous faisant oublier tous nos soucis. Elle procure vraiment l’apaisement et la détente ».

Peugeot 204 – Invitation au voyage
La Peugeot 204 a été la berline populaire française la plus vendue dans l’Hexagone de 1969 à 1971. Julie et Julia sont particulièrement attachées à leur version Luxe de 1967.

Elle a changé le visage du lion. Elle, c’est la Peugeot 204. En 1965, le constructeur tricolore, jusque-là enclin au conservatisme, investit le segment des populaires avec un modèle innovant, attractif et économique. Première Peugeot à traction avant, la 204 reçoit des roues indépen- dantes et des freins à disques tandis que son moteur est incliné de manière à gagner de l’espace à bord. Résultat : la familiale française est agréable à conduire, sûre et économique. Le succès est au rendez-vous puisque plus d’1,5 million d’exemplaires sortiront des usines de Sochaux.

Un brin de nostalgie

Achetée à La Chapelle-Saint-Mesmin au neveu de son tout premier propriétaire, cette Peugeot 204 était à peine arrivée dans le garage des deux Orléanaises qu’elle faisait déjà des siennes. « Nous sommes tombées en panne quelques minutes après avoir fait les papiers ! », se souvient Julie. « Le vendeur y était attaché et souhaitait la céder à des personnes de confiance ». Quant aux sensations ressenties à son volant, ses propriétaires sont unanimes. « Avec ce petit ronronnement et cette odeur d’ancien, on fait instantanément un bond dans le passé », souligne Julia. « Elle dégage un capital sympathie auprès des passants car elle fait ressurgir tellement de souvenirs ».

Simca Aronde – L’hirondelle qui a fait le printemps de Simca
François Coirard est le référent du Club Simca France pour la région Centre-Val de Loire et le département de la Sarthe. L’Orléanais connaît l’histoire de la marque sur le bout des doigts et possède deux belles Aronde.

En 1934, Henri Pigozzi, alors distributeur général de la marque Fiat dans l’Hexagone, décide de fonder la Société Industrielle de Mécanique et Carrosserie Automobile afin de contourner les droits de douane excessifs sur les voitures importées. L’aventure Simca débute avec des copies con- formes de Fiat avant de devenir une marque à part entière à partir de 1951, date à laquelle l’Aronde sort des ateliers de Nanterre.


L’hirondelle prend son envol

Si l’hirondelle, pour « appétit d’oiseau », vient se nicher sur le nouvel écusson Simca en 1938, c’est pour souligner le caractère économique des modèles de la produc- tion tricolore. L’Aronde, hirondelle en vieux français, se démarque par sa carrosserie ponton très moderne inspirée des réalisations américaines, son moteur robuste et nerveux et sa livrée bicolore, une première à l’époque. « En bon Italien, Monsieur Pigozzi aimait plaire aux dames », souligne François. « Il a donc créé des modèles accessi- bles, à la ligne charmante et personnalisables à souhaitavec des intérieurs clinquants ». En 1953, l’Aronde parcourt 116 000 km à une vitesse moyenne de 104 km/h pendant 40 jours sur l’anneau de vitesse de Monthléry, apportant àSimca pas moins de 37 records et faisant la réputation du modèle. Voiture française la plus vendue sur le territoire en 1956, elle sera produite à 1 442 155 exemplaires et connaîtra une longévité exceptionnelle.

07 70 84 14 04 // centre@clubsimcafrance.fr // www.clubsimcafrance.fr

Club Air-5 – Ces Orléanais qui vibrent pour la Renault 5
La Renault 5 figure incontestablement parmi les véhicules populaires français les plus emblématiques. L’Association Air-5 nous a ouvert les portes de son local, véritable temple de la citadine au losange.

  Il est des endroits qui captivent par ce qu’ils renferment. Des lieux qui fascinent par la nostalgie qu’ils exercent. Le temple des Renault 5 est de ceux-là. Près d’Orléans, ce hangar de 1 000 m2 géré par le club Air-5 abrite une cinquantaine de R5 provenant du monde entier. Profondément passionnés par la petite française populaire, les membres du bureau nous ont accueilli à bras ouverts dans une atmosphère conviviale. « L’idée de départ a été de rassembler les gens autour d’une passion commune», déclare Matthieu, président. « Mais finalement, la voiture n’est qu’un prétexte pour passer des moments agréables entre amis autour d’un bon repas. Les relations humaines sont et seront toujours notre fil conducteur ». Née en 2010, Air-5 regroupe aujourd’hui une centaine de membres et a fait l’objet de plusieurs reportages télé, comme Direct Auto sur C8 et Grands Reportages sur TF1. Le club organise et participe à des rassemblements européens. « Nous nous rendons aux Pays-Bas en R5 en septembre et nous serons présents à Montlhéry, le samedi 1er octobre, au Losange Passion International », souligne-t-il.

Un moment d’évasion

En 1972, Renault créé l’événement en présentant la R5. La « Supercar », comme on la surnomme dans les spots publicitaires, révolutionne le paysage automobile par sa modularité et sa polyvalence. À la fois pratique et pimpante, elle va rester en tête des ventes en France de 1974 à 1983 et sera produite à 5 580 626 exemplaires, ce qui en fait l’un des plus grands succès commerciaux de la marque au losange. Elle reste aujourd’hui très présente sur les routes et fait la passion des membres de l’association orléanaise. « C’est ici que nous venons nous ressourcer », poursuit le président. « C’est notre chambre de jeu où l’on bricole nos voitures tout en refaisant le monde ». De la R5 Alpine à l’une des premières de février 1972 en passant par l’un des rares modèles 100% électrique produits, le temple de la R5 est rempli d’histoires et d’anecdotes.

https://www.facebook.com/AIR-5-321445187257

Partager

Commenter