Jérémy Athimon a préparé le buggy piloté par Yves Sunhill lors de
la première édition du Dakar, en 1979. Cette fois, l’engin a terminé
la course, et bien plus encore.
L’histoire est belle à plus d’un titre. D’abord, parce qu’elle s’achève par une victoire qui restera dans les mémoires comme la première du Dakar Classic. Ensuite, parce que c’est un véhicule qui a marqué l’histoire du rallye raid qui a retrouvé les pistes et s’est imposé. « En 1979, ce buggy était piloté par Yves Sunhill, un pionnier du Dakar et copiloté par Jean-Paul Sévin », raconte le Nantais Jérémy Athimon. Basée sur un châssis tubulaire Volkswagen, cette machine avait abandonné au Niger. « Le buggy est longtemps resté sur place, avant de faire son retour en France où il a finalement été acheté par deux passionnés avec l’ambition de courir de nouveau au Dakar », poursuit Jérémy Athimon. Le Nantais les a croisés au Maroc lors d’une compétition qu’il avait remporté avec un VW Baja préparé par ses soins. « Ils ont été séduits par la qualité de la préparation et m’ont confié leur buggy, en juin 2020 ». Il a été intégralement reconstruit et fiabilisé pour affronter les 12 étapes de cette édition qui se déroulait en Arabie saoudite en parallèle de l’épreuve moderne.
De nouveau au départ l’année prochaine
« Marc Douton, le pilote, a parfaitement su allier vitesse et préservation de la mécanique et Emilien Etienne, le navigateur, a fait un travail formidable. Et de mon côté, j’ai pu réparer les petites casses », indique celui qui dirige Nantes Prestige Auto. L’équipage n°229 a ainsi décroché la première édition du Dakar Classic et a reçu le trophée des mains de Jean Todt, le président de la FIA.
Jérémy Athimon se prépare pour l’édition 2022. « On travaille sur une Porsche 959 sur une base de 911. Elle reprendra la configuration du modèle de Jacky Ickx et Claude Brasseur. La voiture est déjà inscrite, elle n’attend plus qu’un pilote et un copilote puisque j’assurerais l’assistance en course », ajoute Jérémy Athimon.