Il est sans conteste l’un des rares dessinateurs à mettre en exergue, par ses dessins, le monde de la vitesse, tel qui le conçoit. Denis Sire allie son coup de crayon à une certaine forme de fantasmagorie, que lui seul sait dépeindre avec dextérité. Il se confie à Rennes Auto Moto.
Depuis quand mettez-vous en dessin le monde de la vitesse ?
Très tôt puisque, dès l’âge de 3 ou 4 ans, je remplissais déjà des feuilles de rapides coups de
crayon. Mon père possédait une Indian Big Chief et était passionné de mécanique. Très souvent,
il me racontait des histoires de motos et de pilotes. Il était artiste peintre, et c’est sûrement grâce à
lui que j’ai attrapé le virus du dessin.
Vous liez parfois des pin-up à vos dessins. Fantasme ?
Plus ou moins. Mes pin-up s’instaurent plus tôt dans le domaine “Fantasy”, à l’américaine. Mon
amour des femmes est lié à mon rapport à la nature, opposé à la technique et à l’industrie. Je sais,
cela paraît contradictoire, mais je suis comme cela. Pour moi, une femme gangster et une femme
pilote sont très proches dans le monde de l’adrénaline. J’aime surtout retranscrire dans mes pin-up
le goût du risque, qui est, selon moi, un rapport avec la mort violente !
Dans le domaine des voitures, quelles sont celles que vous aimez dessiner en action de vitesse ?
Tous les véhicules qui appartiennent au passé, de la fin du 19e au 20e siècle. Cela peut être une Bugatti type 35 de 1924 comme une Jaguar type D de 1954. Je refuse l’oubli et la réécriture de l’histoire ! Suis-je le futuriste français ? Ce que j’aime par-dessus tout, c’est retranscrire une époque sans la trahir.
Les albums disponibles de Denis Sire sont : L’Ile des Amazones (Albin Michel) Denis Sire (Version Française / Nickel Chrome) Lisa Bay, l’Héritage (Albin Michel) Poupée de Sire (Vol 2 / Zanpano) Baron d’Holbach (Vol 2 / Zanpano) 12 Pilotes (Avec JM Thevenet / Aire Libre)
