Sports mécaniques dans le Loiret

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Si le Loiret regorge de collectionneurs, restaurateurs ou mécaniciens auto et moto, le département est aussi la terre de nombreux passionnés de sports mécaniques. En dehors de leur activité professionnelle, ces Orléanais travaillent dur et s’engagent corps et âme dans leurs disciplines respectives. Ils vivent ou ont vécu leur passion à 200%. Orléans Auto-Moto est allé à la rencontre de ceux qui vibrent pour le sport auto et moto.

Guillaume Gomez Une vie dédiée au sport auto

L’Orléanais Guillaume Gomez est l’un des meilleurs pilotes de sa génération en Formule 3000. Il a également évolué en rallye raid. Rencontre.

Guillaume Gomez fait ses premiers tours de roues en karting à 10 ans. Après plusieurs titres de champion de France, le natif d’Orléans part se mesurer aux plus grands, au niveau mondial, où il croise la route de Michael Schumacher. « J’ai roulé avec des anciennes gloires du sport auto, comme lors des Masters de Paris-Bercy, où je gagne devant Senna », détaille Guillaume. À l’instar d’Alain Prost et Olivier Panis avant lui, il remporte, en 1989, le volant Elf, une filière de détection des jeunes talents. S’ensuivent plusieurs saisons à l’international en Formule Renault durant lesquelles il se bat pour le titre contre Franck Lagorce, avant de s’attaquer à la Formule 3000, alors l’antichambre de la F1. Pilote officiel Elf, Guillaume roule aux avant-postes et dédie sa vie à sa passion.
« Ces autos étaient à la limite des capacités humaines. Elles étaient tellement performantes et éprouvantes physiquement qu’elles nécessitaient une préparation quasi-militaire. On encaissait 5G dans des courbes à 300 km/h. Pour passer à fond le virage du Raidillon, à Spa, il fallait avoir du cœur. Ce sont les années où je me suis le plus affirmé en tant que pilote », se souvient-il.

Les années 3000
Aux portes de la F1, Guillaume s’essaie finalement aux courses de camion et roule pour Ferrari aux 24H du Mans 2002 avant de partir à l’assaut du continent Africain en rallye raid. Aujourd’hui, gérant de Climb’Up et G Park, à Saran, l’Orléanais rêve de monter sa propre écurie et de repartir à l’aventure.

www.climbup.fr
www.gpark.fr

Nicolas Ferrer L’aventure d’une passion

S’illustrant dans de prestigieux championnats,
Nicolas Ferrer a été pilote de haut niveau en sport automobile.

Rien ne prédestinait Nicolas Ferrer à une carrière dans l’automobile. En fait, tout commence par hasard lors d’un stage de pilotage offert par sa compagne. Christophe Tinseau, pilote de renom, est alors son professeur et décèle un potentiel dans son pilotage. « Il m’a conseillé de m’orienter en Lotus Cup, une catégorie abordable financièrement. Dès ma première saison, je termine vice-champion d’Europe », confie-t-il. Talentueux et travailleur, le « rookie », comme on l’appelle sur les circuits, se démarque par une force de caractère et une intelligence de pilotage.

La machine est lancée
Champion d’Europe Lotus Cup en 2014 et 2015, l’Orléanais ambitionne de se mesurer aux plus grands et s’engage alors en Mitjet, une catégorie monotype au tableau très relevé. « J’ai pris une claque. Tout était différent comparé au pilotage sur Lotus. Là, à plus de 200 km/h, il fallait freiner sur une courte distance et on prenait beaucoup de G », déclare-t-il. Nicolas passe d’une avant-dernière place, en début de championnat, à une cinquième place au général en fin de saison 2016. En 2017, il devient champion de France FFSA catégorie AM dans cette même série avant de décrocher un volant dans le team Yvan Muller Racing en ELMS, le championnat d’Europe d’endurance, considéré comme le tremplin d’accès aux 24H du Mans.
Si l’aventure en ELMS tourne court, pour cause de désistement de ses principaux sponsors, il retrouve un challenge dans sa vie professionnelle. Aujourd’hui, il coache de jeunes pilotes et gère Exigence Automotive, concessionnaire Lotus et spécialiste en préparation automobile.

www.exigenceautomotive.com

PSM 45 Le vintage dans la peau

Bruno Cesareo, Antoine Metz et Steven Hutteau font partie des rares pilotes
à rouler en courses de motos anciennes. À eux trois, ils forment PSM 45
et sont champions de France Endurance VMA Classic.

L’endurance VMA Classic est un championnat qui s’adresse aux motos produites avant 1982. Si la compétition est une passion, rouler en moto ancienne apporte quelque chose en plus aux pilotes, l’étincelle qui rend la pratique encore plus addictive. Car, contrairement aux modèles récents, ces machines au patrimoine historique nécessitent de l’adaptation.
« Avec mon ami Francis, ex-responsable de la Mutuelle des Motards à Orléans, nous avons décidé de créer l’association PSM 45 afin d’organiser des sessions de roulage sur circuit destinées à améliorer la sécurité des motards et, parallèlement, disputer des courses dans le cadre du championnat de France Endurance VMA Classic », déclare Bruno Cesareo, pilote.

La course au titre
Les courses de motos anciennes durent 4 heures et se déroulent sur les plus beaux circuits de l’Hexagone.
Avec leur Suzuki GSX 1100 de 135 ch, la structure orléanaise termine ses deux premières saisons en milieu de tableau avant d’intégrer un 3ème pilote, en 2019. « Les compétences techniques et la vitesse d’Antoine nous ont permis de franchir un cap et de se rapprocher du podium », souligne-t-il. En 2020, l’équipe PSM 45, constituée de 9 bénévoles, réalise plusieurs pôles positions et remporte deux épreuves, ce qui lui vaut le titre de champion de France. Prêts à défendre leur couronne cette saison, les pilotes orléanais bénéficient du soutien de sponsors locaux, à l’image d’Holly’s Diner et Burger King, à Saran, ou encore de la Mutuelle des Motards, et envisage de s’attaquer au championnat d’Europe en 2022.

SMX Mecatland Une aventure familiale

Depuis dix ans, l’écurie orléanaise SMX Mecatland s’illustre en championnat de France Supermotard. Cette saison, Romain et Julian Joseph partent à l’assaut du Prestige S1, la catégorie la plus relevée de cette discipline.

Pour Romain et Julian Joseph, aux prémices de SMX Mecatland, tout commence par hasard, en 2011, lorsqu’un ami les défie d’essayer le Supermotard. Il n’en fallait pas davantage pour convaincre leur père, Bernard Joseph, ancien assistant mécanicien en rallye-raid, de les épauler dans ce nouveau challenge. « J’ai toujours vibré pour la compétition moto. Prodiguer des conseils et subvenir aux besoins des pilotes, j’adore ça. En outre, je pense apporter une certaine sérénité dans l’équipe », analyse-t-il. À eux trois, ils vont sillonner les routes de l’Hexagone et vivre une véritable aventure familiale ponctuée de joies mais aussi de peines. D’année en année, ils vont progresser, scorer des pôles positions et même décrocher des victoires en Challenger, l’antichambre du Prestige S1.

Dans la cour des grands
SMX Mecatland est une structure à taille humaine qui accueille chaque saison de nombreux pilotes et dans laquelle règne une atmosphère conviviale. En 2021, ils sont 7 à porter les couleurs orléanaises dont Matthias Guérin, en constante progression après ses débuts en 2020, Rodolphe Le Claire, ex-pilote du championnat de France de Supercross et Julien Bracquemond, ancien pilote de vitesse O3Z.
Tous s’appuient sur l’expérience de Bernard, allias Yoyo, et les compétences techniques des piliers et moteurs de l’équipe que sont Romain et Julian, lequel s’est gravement blessé en 2019 et a hâte d’attaquer ce nouveau challenge qu’est le Prestige S1. Romain, après une belle 5ème place en Challenger, a fait ses débuts dans cette catégorie en 2020 et ambitionne de s’approcher du top 15 cette saison.

Facebook : smxmecatland

 

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