En lançant en mars 1970 la SM, Citroën avait l’ambition de donner à la France la GT qui lui manquait. Malgré son V6 Maserati et de nombreuses innovations technologiques, le succès ne fut pas au rendez-vous et la production s’arrêta en 1975.
François-Xavier Rambaud, le président du Club Citroën Maserati de Nantes, connaît l’histoire de la Citroën SM (comme projet S Maserati) sur le bout des doigts. « C’est un modèle à part dans la gamme Citroën, de part sa mécanique. Les premiers modèles étaient équipés d’un V6 Maserati de 173 cv », rappelle cet amoureux de la marque aux chevrons. « Elle possédait quatre freins à disque, une direction assistée Diravi à rappel asservi, une suspension hydropneumatique et des phares qui suivaient l’assiette du véhicule », détaille François-Xavier
Rambaud.
Manque de fiabilité
Ces innovations et son style très particulier ne suffirent pas à faire décoller les ventes. « La SM a souffert de cinq maux. D’abord, il y a eu des erreurs dans la communication lors du lancement de la SM, notamment sur son prix. Ensuite, elle a été souvent mal conduite. Beaucoup de ses propriétaires n’avaient pas peur d’enfoncer l’accélérateur à peine le moteur allumé. Elle a aussi souffert d’un manque de formation dans le réseau Citroën, plus habitué au 4 cylindres en ligne qu’au V6 Maserati. Enfin, sa sortie a coïncidé avec flambée du prix de l’essence et l’apparition des limitations de vitesse », détaille le trentenaire.
12920 SM produites
Lui, est tombé sous le charme tout jeune. « J’étais subjugué par sa ligne et son look d’enfer. A 12 ans, j’en avais repéré une à vendre au Temple Automobiles. A l’époque elle était affichée à 60 000 F », se souvient-il.
François-Xavier Rambaud achètera finalement sa SM – un modèle plutôt en bon état – une quinzaine d’année plus tard, en 2010.
« 12 920 SM ont été fabriquées, 5 509 vendues en France. On estime que sur ce nombre, la moitié roule encore. Aujourd’hui, une SM avec un moteur fiabilisé, un intérieur et une carrosserie impeccables cote entre 22 500 et 27 000 € », indique le président du club nantais, dédié à la SM.