En lançant, en mars 1970, la SM, Citroën avait l’ambition de donner à la France, la GT qui lui manquait. Malgré son V6 Maserati et de nombreuses innovations technologiques, le succès ne fut pas au rendez-vous et la production s’arrêta en 1975.
De part sa mécanique, la SM est un modèle à part dans la gamme Citroën. Les premiers modèles étaient équipés d’un V6 Maserati de 173 cv et possédaient quatre freins à disque, une direction assistée Diravi à rappel asservi, une suspension hydropneumatique, des phares qui suivaient l’assiette du véhicule, des vitres électriques et la climatisation. « Au volant on à l’impression d’être sur un tapis roulant. Côté confort, elle n’a rien à envier aux véhicules modernes », souligne François Friedmann. Ce Manceau qui possède une SM gris métallisé, à injection, est tombé sous le charme de cette GT de luxe, il y a bien longtemps, mais il a
attendu 2007 pour s’en offrir une. Il apprécie tout particulièrement « son style aérien, harmonieux, fluide ».
Fiabilité décriée
« Cette SM de 1974 est parmi les dernières produites », rappelle-t-il. Car malgré plusieurs innovations et une ligne affirmée, la SM n’a pas connu le succès escompté et la production fut stoppée en 1975 après 12920 exemplaires. « La SM a été vendue comme une GT mais beaucoup de ses propriétaires l’ont prise pour une voiture de sport. D’où les déconvenues. Et il faut dire que le réseau Citroën était à cette époque plus au fait des 2 CV et des DS que des V6. D’où cette réputation de fiabilité douteuse pas totalement
justifiée », poursuit François Friedmann. Car la SM a hérité par exemple de la boite de vitesse et des suspensions de la DS qui n’ont pas été prises en défaut. « Une fois les chaînes et les soupapes fiabilisées, la SM ne pose que peu de difficulté, pour peu qu’elle soit suivie par un professionnel compétent », ajoute François Friedmann, qui a à coeur de réhabiliter la SM. « Aujourd’hui, les soucis de fiabilité ne sont
plus qu’un mauvais souvenir, quand, soi-même, on connaît bien sa voiture et qu’on l’entretien correctement », conclu François Friedmann.