Orléans et ses sportives d’exception

0

Outre sa cathédrale, son territoire diversifié et les bords de son fleuve inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, la métropole orléanaise détient quelques bijoux à quatre roues. Souvent dans l’ombre, ces puissantes mécaniques embellissent et musicalisent le paysage de notre belle région.
Cet automne, la rédaction d’Orléans Auto-Moto a choisi de mettre en lumière ces perles rares pour votre plus grand plaisir.

Porsche 911 Type 964 Turbo x33
Sensations assurées

Si les Porsche 911 font partie des sportives de prestige les plus illustres de l’industrie automobile, celles équipées d’un kit usine sont de véritables collectors. Nous en avons croisé une sur les routes de Sologne.

Appelée à remplacer la mythique Porsche 356, la 911 apparaît au salon de l’automobile de Francfort en 1963. En 1988, Porsche dévoile la Type 964 qui s’offre 87% de pièces nouvelles. En avance sur son temps, la belle de Stuttgart emprunte des technologies issues du sport auto et sera déclinée en version Turbo en 1991.

Désireuse d’offrir une expérience encore plus jouissive à ses clients, la marque allemande proposait cette fameuse option « x33 » à son catalogue, faisant passer la puissance du 6 cylindres à plat de 320 à 355 ch. Moins de 200 exemplaires dans le monde seraient ainsi sortis des usines de Stuttgart avec ce kit, à l’image de celle-ci, en vente chez 45-Auto Sport. « C’est un exemplaire collector et authentique », souligne Stéphane Ceroni, fondateur de l’atelier spécialisé Porsche.

L’ultime sportive

« Comme toutes les 911, c’est la polyvalence incarnée. Elle permet aussi bien d’aller chercher son pain que d’enchaîner les chronos sur circuit ou de prendre 280 sur autoroute, allemande bien entendu. Mais cela reste un modèle à ne pas mettre entre les mains de n’importe qui. Son turbo est brutal et il n’y a aucune assistance.
Le moindre faux pas ne pardonne pas ! ». Une auto exclusive dont la côte avoisine aujourd’hui les 200 000€ et qui, malgré tout, souffre de quelques défauts.
« Son éclairage et son système d’essuie-glace laissent vraiment à désirer ». Mais cela ne l’a pas empêchée de battre une Shelby Cobra 427 et son moteur de 7 litres de cylindrée sur une piste d’aéroport dans le premier volet de la saga Bad Boy. Bon, on vous l’accorde, cela reste du cinéma. Mais quand même !

45-autosport.com

 

BMW i8
Icône du futur

La BMW i8 est la première sportive hybride rechargeable produite en série. L’Olivetain Dominique Bourin possède un modèle exclusif aux couleurs Motorsport.

En 2014, année de lancement de la i8, Marc Thiesbürger, de la division Classic de BMW, était déjà convaincu de l’approche novatrice du modèle. « La BMW i8 est un véritable classique du futur ». Présenté au salon de Francfort en 2009, le concept car Vision Efficient Dynamics posait les jalons d’une toute nouvelle philosophie de l’automobile. Il représentait alors l’archétype de la voiture de demain. « Je suis littéralement tombé sur ce qui est pour moi synonyme de référence stylistique avant-gardiste et durable. Ayant un œil avisé en matière de design, j’ai été captivé par l’élégance et l’audace incontestables de son tracé. Elle a une vraie personnalité et est totalement singulière. L’utilisation de matériaux recyclables pour sa conception, ses portes en élytre et sa motorisation « downsizée » à la fois propre et performante m’ont réellement séduit », souligne Dominique.

Résolument avant-gardiste

Châssis et carrosserie en carbone et aluminium, premiers phares laser en série, aérodynamique poussée à l’extrême, système hybride ultra performant et répartition parfaite des masses en font l’une des meilleures GT de l’ère moderne. « Elle était déjà pionnière en matière d’efficience énergétique. Même avec 374 ch et un 0 à 100 km/h expédié en 4,4 secondes, elle offre plus de 50 km d’autonomie en électrique et émet moins de 50g de CO2/km ! Elle n’a rien à envier aux hybrides rechargeables d’aujourd’hui », affirme l’Orléanais qui, dans une démarche écocitoyenne et via sa société Dominique Bourin, un rêve en partage, projette de lancer des road-trips exclusivement dédiés aux véhicules propres. Avec l’arrêt de sa production en 2020 et après 20 500 exemplaires, la i8 est devenue un véritable collector. Celle qui a jeté les bases de la gamme de modèles électrifiés du groupe BMW n’a toujours pas d’équivalent dans le monde.

 

Dodge Viper SRT-10
Résolument déraisonnable

Exubérante et redoutable lorsque sa cavalerie se déchaîne, la Dodge Viper entre par la grande porte au panthéon des voitures de sport. Mordu par sa bête sauvage de 500 chevaux, David en est devenu accro.

Nous sommes en 1992, année de lancement de la Viper. Bob Lutz, alors responsable du développement chez Chrysler, déclare : « La Viper est un modèle destiné aux enthousiastes qui aspirent à quelque chose de grandiose. Pas plus, pas moins ».
Véritable réincarnation de l’AC Cobra, l’une des autos les plus illustres de son époque, la Dodge Viper fait revivre le serpent à travers sa ligne bestiale et son caractère sauvage. « J’allais acheter une Porsche 911 chez 45 Auto Sport lorsque je suis tombé sur cette Viper. Je l’ai essayée et ai été piqué instantanément », se souvient David, son propriétaire. Prête à dévorer l’asphalte, la Viper ne fait esthétiquement aucun compromis quant à ses intentions. Son capot démesurément long fascine tandis que son regard perçant hypnotise. Une carrure toute en muscles qui fait frémir quiconque l’aperçoit dans son rétro.

Une auto infernale

La vipère pousse la démesure à son paroxysme en envoyant les 500 ch et 712 Nm de couple de son V10 aux seules roues arrière, le tout dans une mélodie majestueusement rageuse et sans assistance.
« Elle n’est pas docile et a un sacré caractère. On a vraiment l’impression de conduire une moto à haute vitesse sur le filet de gaz. On est facilement à 140 km/h en deuxième ! Il n’y a aucun confort et le moteur dégage de grosses bouffées de chaleur dans l’habitacle. Pour vous dire, je mets la clim décapoté en été », souligne l’Orléanais. Tel un prédateur, le reptile américain bondit sur sa proie en avalant le 0 à 100 km/h en 4,8 secondes. « On risque le pire au moindre faux mouvement du volant ou de l’accélérateur. C’est une bête redoutable qu’il faut savoir apprivoiser. Mais quel pied ! ».

 

Mercedes-AMG GT 53
Le missile familial

La Mercedes-AMG GT 53 s’illustre comme la berline sportive luxueuse par excellence. Ce propriétaire orléanais nous assureavoir touché au Graal de l’automobile.

Chez Mercedes, à l’image de leur implication et leur vénérable palmarès en Formule 1, on aime faire les choses en grand. En 2018, la division sportive de la marque à l’étoile reprend la recette de sa luxueuse CLS AMG pour en décliner une version encore plus radicale.
Coupé 4 portes grand tourisme à la ligne majestueuse, l’AMG GT respire la performance à pleins poumons. Son 6 cylindres en ligne développe la bagatelle de 457 ch et propulse ses occupants de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes, le tout dans une sonorité envoûtante garante de frissons.
« J’adore le comportement à la fois souple, expressif et puissant de ce moteur. On ressent vraiment ce haut degré de technicité et de performance issu du monde de la F1 dans la dynamique de conduite. Ses quatre roues directrices apportent une stabilité dans les courbes à haute vitesse alors que la suspension adaptative ajuste la hauteur de caisse en fonction de l’adhérence. C’est remarquable », souligne-t-il.

Au summum de la performance

« Sa ligne s’apparente à celle d’un avion de chasse et la cinématique d’entrée dans l’habitacle est juste extraordinaire ». Badge AMG oblige, la berline allemande s’inspire de l’univers du sport auto pour s’équiper de technologies inédites sur une auto de série. « L’application smartphone AMG permet de visualiser la télémétrie avec notamment le nombre de G et la température des pneus », détaille-t-il. Et de poursuivre. « Elle est exceptionnelle puisqu’on peut aussi bien partir en vacances avec toute la famille dans le plus grand confort que taper un chrono sur circuit. Elle n’a pas d’équivalent sur le marché ».

Porsche 924 S Le Mans
Spécial Édition

Nous terminons notre sujet consacré aux sportives d’exception avec cette sublime Porsche 924 S Le Mans Spécial Édition. Une série limitée à 980 exemplaires dans le monde. Nous en avons déniché une dans la métropole.

En 1988, Porsche lance une série limitée de sa 924 S pour célébrer sa 12ème victoire aux 24 Heures du Mans. 980 modèles (noirs ou blancs) ornés d’adhésifs Le Mans et équipés de jantes type téléphone de 15 pouces sortent des usines de Stuttgart. Une édition spéciale qui vient ainsi couronner la belle carrière de cette première Porsche à Moteur Avant (PMA) débutée en 1976. Méticuleusement entretenue sur les plans mécanique et esthétique par l’atelier de restauration Classicar à Fleury-les-Aubrais et la carrosserie Éclat Auto Centre à Cercottes, cet exemplaire se présente dans une condition générale remarquable.

Plaisir unique

Pour apporter davantage de sportivité par rapport à la version standard, Porsche a rabaissé cette déclinaison de 10 mm à l’avant et de 15 mm à l’arrière. Les ingénieurs ont également opté pour des ressorts plus fermes, des amortis- seurs à gaz ainsi que des barres anti-roulis. Des spécificités qui, ajoutées à une répartition des masses quasi parfaite avec son moteur à l’avant et son réservoir et sa transmis- sion à l’arrière, font de cette petite Porsche une merveille d’homogénéité et de constance pour un maximum de plaisir. Son vigoureux 2,5 litres développe une cavalerie de 160 ch, le tout sans direction assistée ni assistance et dans une ambiance acoustique unique. Un modèle au tempérament sportif et pur dont la côte d’amour grimpe de jour en jour.

classicar.fr 

Partager

Commenter